frenchhope: 0_archivebox* + 1st_revue* + égocentrisme*

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  1. > D’ailleurs, ce n’est pas que les gens ne s’engagent plus, mais ils le font pour des causes assez catégorielles. On peut même le voir avec les nouveaux partis, comme le parti animaliste dont l’augmentation du nombre de votants a été très impressionnante pour un petit parti. C’est moins une dépolitisation qu’une personnalisation, là encore, de notre rapport au politique. On va aller défendre la cause que l’on considère comme juste ou la plus proche de nos affects.

    > Aujourd’hui, la famille étant devenue beaucoup plus affective que statutaire, il y a une sorte de mise au centre de l’enfant. Ça fait reposer sur eux une charge narcissique qui pousse les parents à multiplier leurs activités, à leur dire qu’ils sont très spéciaux, différents et super. Ils le sont probablement, mais comme tout le monde. Ça crée plutôt de la désillusion, de la dépression et de l’anxiété, notamment chez les Bac+5 qui se rendent compte une fois le diplôme en poche que le monde ne les attend pas. Il faut aimer son enfant, mais il faut aussi l’aider à se dé-narcissiser pour qu’il construise sa place dans la société.
    https://usbeketrica.com/fr/article/la...ssisme-est-devenue-quasi-pathologique
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  2. Ce narcissisme n’est pas nécessairement péjoratif s’il est envisagé comme la simple fierté de sentir son esprit résonner avec celui de l’écrivain au fil des pages. On peut déplorer l’inélégance de certains hommes cultivés citant Héraclite d’un ton faussement désinvolte entre le fromage et le dessert. Mais vouloir dissocier la littérature de sa puissance singularisante, c’est lui ôter sa fonction cathartique. On ne peut pas lire l’Odyssée sans se sentir un peu Ulysse, et tant pis pour la pudeur.

    Par ailleurs si la lecture ramène à soi, elle ouvre aussi aux autres. La conscience de sa propre condition passe inévitablement par une mise en relation avec d’autres vies que la sienne. La lecture s’accomplit toujours dans un double mouvement centripète et centrifuge : la cristallisation identitaire (s’identifier, c’est ramener à soi) se combine au renforcement de liens externes (s’identifier, c’est aller vers l’autre). Dans cette perspective, publier des contenus littéraires sur Instagram ne relève pas d’un mouvement de repli mais au contraire d’une dynamique d’ouverture. Le réseau social assure la transition entre le régime « égoïste » du corps à corps individuel avec le livre, et le régime « altruiste » du partage convivial de la lecture avec autrui, et ce faisant il contribue à subvertir les hiérarchies culturelles.

    ***

    Le régime de popularité encouragé par les plates-formes numériques (injonctions aux « likes », aux « partages », aux « commentaires ») favorise en effet la mise en scène du best-seller plutôt que d’une littérature académique. La dimension communautaire des sociabilités en ligne, associée à la symbolique démocratique d’Internet, s’oppose à l’apologie des happy few. Loin d’encourager une aristocratie des lecteurs, Instagram, YouTube ou Facebook fixent de nouveaux principes hiérarchiques où la règle vaut davantage que l’exception.
    https://theconversation.com/bookporn-...s-la-fin-de-lelitisme-culturel-150711
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