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  1. Lorsque des personnes ayant consommé des champignons ou du LSD tentent de raconter leur expérience, elles parlent parfois de voyages dans des pays imaginaires et souvent leurs récits ont une dimension épique, voire mythique, parfois avec beaucoup de couleurs et un possible sentiment de désagrégation des frontières du « soi » et de fusion avec un « tout », vaste et quasi illimité. Mais le point commun de tous ces témoignages est souvent leur caractère ineffable ; les sujets sont convaincus d’avoir vécu quelque chose de très réel, parfois de plus réel que leur véritable quotidien, mais en même temps, ils sont incapables de trouver les mots appropriés pour décrire l’étendue de ce qu’ils ont vécu.
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    Même si on ignore encore précisément si ces thérapies fonctionnent, leurs effets bénéfiques contre des maladies mentales pour lesquelles on ne dispose aujourd’hui d’aucun traitement totalement efficace sont très prometteurs. Il ne faut pas oublier qu’on en ignore aussi beaucoup du mode d’action de nombreux antidépresseurs, et ce n’est pas un obstacle à leur utilisation thérapeutique.
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    Avant, pendant et après l’expérience psychédélique, le patient est toujours accompagné par deux professionnels qui disposent de la formation adéquate. Ces substances ne sont pas des « médicaments magiques », mais plutôt des outils pour catalyser les psychothérapies. On commence par des séances de thérapie pour préparer le patient à ce qu’il pourrait vivre et pour créer une relation de confiance avec les thérapeutes. Puis, pendant l’expérience proprement dite, qui dure plusieurs heures, le patient reçoit le soutien des deux thérapeutes et passe en général la nuit suivante sous supervision. Ensuite, vient la phase thérapeutique d’intégration où le participant revient sur ce qu’il a vécu, avec souvent la possibilité d’adopter une nouvelle perspective sur ses difficultés. C’est ainsi que l’on s’assure que les bénéfices de l’expérience s’inscriront dans la durée.
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    C’est en effet l’avantage de ces thérapies assistées par les psychédéliques : dans la plupart des cas, une seule dose suffit (mais avec un suivi psychothérapeutique avant et après l’expérience). Dans une étude utilisant la psilocybine pour traiter l’anxiété liée à un cancer incurable, un groupe de l’université de New York a montré qu’une seule dose réduit les symptômes d’anxiété de 60 à 80 % chez des patients résistants à tout traitement antidépresseur, et que les effets bénéfiques peuvent persister plusieurs années.
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    Les recherches indiquent que les psychédéliques classiques ne provoquent pas de dépendance ni de neurotoxicité, contrairement à des substances telles que la cocaïne, les amphétamines ou l’alcool. Une étude publiée dans la revue The Lancet a classé de nombreuses substances (licites et illicites) en fonction de leur nocivité pour l’usager et pour l’entourage. Elle a montré que les psychédéliques classiques sont parmi les moins nocives. En revanche, leur usage n’est pas recommandé pour tout le monde. Les personnes ayant certains antécédents psychiatriques ou des prédispositions de maladies mentales peuvent déclencher un épisode psychotique. Voilà pourquoi, dans les études, les participants sont préalablement interrogés et sélectionnés afin d’éviter ce genre de problème. De plus, une expérience difficile chez une personne non accompagnée peut avoir de fâcheuses conséquences.
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    Le consensus actuel établit que les psychédéliques classiques, quand ils sont administrés dans un contexte de thérapie supervisée médicalement à des personnes préalablement triées, ne présentent aucun risque majeur.
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    en laboratoire, les psychédéliques administrés sont purs et bien dosés. Mais pour la personne qui achète ces substances dans la rue, impossible de connaître la dose exacte et de s’assurer si d’autres substances, potentiellement toxiques, y ont été mélangées. Inutile de dire que les risques d’effets indésirables sont alors multipliés.
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    la possible neurotoxicité de la MDMA est plus controversée. La substance pure utilisée de façon occasionnelle (comme c’est le cas dans les essais cliniques en cours) n’aurait pas d’effet toxique, alors que des études sur des usagers chroniques de l’ecstasy (souvent de la MDMA combinée à des amphétamines) suggèrent certains dommages irréversibles. La MDMA augmente également le rythme cardiaque et entraîne une déshydratation ; en milieu expérimental, tout cela est surveillé. En contexte récréatif, les gens risquent notamment une déshydratation, voire, à l’inverse, la mort par surhydratation (car boire plusieurs litres d’eau trop rapidement peut se révéler fatal). Enfin, il faut souligner que certaines interactions avec des médicaments, de l’alcool ou d’autres substances peuvent également avoir de graves conséquences sur la santé.
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    les recherches sur les « microdoses » sont en passe de s’intensifier. En effet, les premières études rétrospectives avec du LSD et des champignons suggèrent que, prises à intervalles réguliers, des quantités infimes qui n’ont pas d’effet psychotrope perceptible auraient à long terme des bénéfices contre l’anxiété et la dépression notamment. Ce serait un moyen de traiter les patients qui ne sont pas en mesure de recevoir une dose « thérapeutique ».
    https://www.cerveauetpsycho.fr/sd/psy...es-therapies-psychedeliques-18929.php
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