frenchhope: cadre* + politique*

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  1. Alors que la France n’a jamais embrassé les réformes éhontées du marché libre du thatchérisme et a même « une certaine tradition de contestation du néolibéralisme et du capitalisme en général » (p. 7), Amable montre que la classe politique française est depuis longtemps engagée dans des réformes « du côté de l’offre ». C’est-à-dire qu’elle tente d’accroître la rentabilité des employeurs dans l’espoir qu’ils investissent, embauchent et, au bout du compte, stimulent la croissance. Ces réformes ont engendré des clivages sociaux et des réalignements politiques. Dans les années 2010, Amable soutient que la France est entrée dans une crise systémique dans laquelle la classe politique n’a aucune stratégie viable pour résoudre les problèmes sociaux et économiques existants.

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    Le livre d’Amable démystifie avec brio le modèle français et met la situation actuelle en perspective. Malgré sa réputation, la France est depuis longtemps un défenseur de la politique de l’offre. Et si le livre est évidemment centré sur un seul pays, sa thèse selon laquelle les partis de gauche ont joué un rôle essentiel dans la promotion du néolibéralisme s’applique au moins aux États-Unis, au Royaume-Uni, à l’Allemagne et à la Suède. La France peut donc avoir quelque chose à nous dire sur des tendances historiques plus larges. En ce sens, si la France est un modèle de néolibéralisme et, plus tard, de crise politique, la question est maintenant de savoir si la dernière vague de protestation deviendra un modèle pour s’y opposer.
    https://laviedesidees.fr/Bruno-Amable...istible-ascension-neoliberalisme.html
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  2. -
    https://nitter.net/franceculture/status/1219951614787760128
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  3. "la torture, elle est de jouer à un jeu dans lequel vous êtes probablement assez bon, mais que vous détestez. Un jeu de dupe, où l’on croise tous les premiers requins qui se prennent pour des génies parce qu’ils ont pondu un PowerPoint. Ces gens qui vous parlent de leur dernière acquisition dont vous vous foutez éperdument, pour montrer à quel point ils réussissent, qu’ils s’épanouissent. Comme pour se rassurer eux-mêmes. Je me demande toujours jusqu’à quel point tout cela n’est pas pavlovien."

    "Et se forcer, ce n’est pas seulement faire son travail correctement. Non, c’est faire comme si on s’intéressait à la vie des autres, c’est devoir faire face à ces relations politiciennes au sein de nos entreprises : se montrer avec untel plutôt qu’untel, aller flagorner auprès de tel ou tel nouveau dirigeant, prétendre une proximité feinte avec le plus gros des abrutis juste pour sauver votre poste parce qu’on menace d’un plan de licenciement."

    "si vous dites ce que vous pensez, on dira que vous êtes un indomptable, une forte tête, et on ne vous confiera aucune mission"

    "On se retrouve dans une situation insoluble où pour s’en sortir, il faut simplement tomber pile-poil sur le profil que votre supérieur du moment affectionne. Et comme le terrain est devenu mouvant comme pas permis, tous les six mois, vous devez recommencer. Vous êtes en compétition avec vos collègues au lieu de vous serrer les coudes."

    "On épuise le plus clair de son énergie à devoir surtout ne pas montrer que vous êtes de gauche, que pour vous le social est un moteur, que vous croyez en la solidarité. Non, il faut se montrer intransigeant, mais malléable. Prêt à enfoncer les autres, mais à couvrir son directeur."

    "J’en ai vu tellement passer, des HEC, des ESSEC, des que sais-je, qui entrent dans l’entreprise, font une transformation totale de son mode de gouvernance ou de fonctionnement, et se cassent un an plus tard, avant même d’avoir vu les bénéfices supposés de ces changements, remplacé par un autre qui va lui aussi tout modifier."

    "Ces gens-là arrivent, maquillent les chiffres, placent leurs indicateurs perso, et se barrent, sans considérer le foutoir qu’ils ont créé en si peu de temps, et sans jamais, jamais que ne soit démontrée le bien-fondé de leurs actions. On arrive à un point où on a parfois deux plans de transformation en même temps, et qui se contredisent. Dans ma dernière boite, j’ai vu passer quatre PDG… en un an !"

    "Parce que depuis tout petit, il semblait logique que la prochaine étape de l’évolution de la société, ç’aurait dû être d’instaurer la démocratie au sein de nos entreprises. Or c’est l’inverse qui s’est produit : le monde de l’entreprise vient nous priver de notre démocratie d’état à grand coup de mondialisation menaçante."

    "Pour moi, le progrès était la gauche. C’était le partage, la joie de vivre ensemble, les échanges culturels."

    "Cette emprise de ce monde du travail sur nos propres vies est une emprise invisible, pernicieuse, mais forte, puissante, inévitable."

    "J’en veux davantage à ceux qui m’ont fait croire que parce que j’étais bon, j’irais loin. J’en veux à ceux qui m’ont fait croire qu’on vivait dans un pays juste, équitable, une méritocratie et une démocratie. Mais peut-être qu’au fond ils y croyaient eux-mêmes. Il faut s’y confronter, se prendre des murs pour se rendre compte que tout n’est que beau discours. La réalité est tout autre, quand on découvre les promotions lèche-cul, les barrières corporatistes, des passe-droits. Il faut se heurter au système pour voir à quel point il est corrompu, sale, et de surcroit inefficace."
    https://blogs.mediapart.fr/franck-noi...is-je-cadre-et-gilet-jaune-temoignage
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