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    https://laviedesidees.fr/Grandes-fortunes-et-ordre-mondial.html
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    https://www.theguardian.com/commentis...nt-of-capitalism-spending-covid-state
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  3. C’est comme si en informatique, l’enjeu premier était de ne pas prendre parti ou de ne pas faire de politique… Comme si tout n’était question que de paramètres à régler.

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    « Lorsqu’on entre dans le « monde réel », la perspective acquise grâce à ces formations en informatique s’intègre parfaitement à l’idéologie économique dominante. Après tout, qu’est-ce que le capitalisme néolibéral sinon un système organisé selon un cadre d’optimisation particulièrement étroit ? » « À l’école, on nous a dit que tout problème pouvait être résolu en tournant les boutons algorithmiques de la bonne manière. Une fois diplômés, cela se traduit par la conviction que, dans la mesure où la société a des défauts, il est possible d’y remédier sans changement systémique : si l’accumulation du capital est le seul véritable objectif et que le marché est un terrain de jeu infiniment malléable, il suffit de donner aux agents individuels les incitations appropriées. Pour réduire l’utilisation du plastique, ajoutez une surtaxe sur les sacs d’épicerie. Pour résoudre la crise du logement, relâchez les contraintes imposées aux promoteurs d’appartements de luxe. Pour contrôler la pollution, fixez un prix de marché en utilisant un système de plafonnement et d’échange. »

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    « Le péché originel du programme capitaliste est donc qu’il optimise non pas une certaine mesure du bien-être social ou de la satisfaction humaine, mais une quantité qui ne peut être qu’un lointain substitut de ces objectifs. Pour remédier aux dommages considérables causés par cette mauvaise formulation, les démocraties libérales d’aujourd’hui cherchent à concevoir un programme plus nuancé. Le profit constitue toujours le premier terme de l’objectif, mais il est désormais accompagné d’un éventail impressionnant de termes secondaires modifiables à l’infini : imposition progressive des revenus pour ralentir l’accumulation des richesses, taxes et subventions pigouviennes pour guider le comportement des consommateurs, et marchés d’émissions financiarisés pour freiner la désintégration rapide de la planète. Lorsque les carottes et les bâtons du marché ne suffisent pas, les gouvernements tentent d’imposer des réglementations, en introduisant des contraintes supplémentaires. Ces solutions politiques suivent précisément la même logique que les exercices qu’on nous propose en classe sur les réglages algorithmiques. »

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    L’informatique lui est bien supérieure, ironise l’ingénieur. « Elle enseigne les axiomes et les méthodes du capitalisme avancé, sans les questions politiques qui peuvent se poser en économie ou dans d’autres sciences sociales. Dans sa forme actuelle, l’informatique est un véhicule d’endoctrinement réussi pour l’industrie et l’État, précisément parce qu’elle apparaît comme leur contraire : un domaine sans valeur qui incarne à la fois des mathématiques rigoureuses et une ingénierie pragmatique. C’est le pourvoyeur idéal du réalisme capitaliste pour une époque sceptique ; une science de droite qui prospère dans notre ère post-idéologique. »

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    « La Silicon Valley n’existe pas dans un vide intellectuel : elle dépend d’un certain type de discipline informatique. Par conséquent, une refonte de la Silicon Valley par le peuple nécessitera une informatique « populaire » ». C’est-à-dire une autre informatique et une autre vision de l’informatique, soutient Jimmy Wu. Nous en sommes pourtant encore très loin. « Aujourd’hui, les départements d’informatique ne se contentent pas de générer le « réalisme capitaliste », ils sont eux-mêmes gouvernés par lui. » Le financement de la recherche en informatique est totalement dépendant des géants de l’industrie et de la défense. La recherche est guidée par les seules applications industrielles. Et tout ce beau monde nie que l’informatique contemporaine soit une entreprise politique (quelles que soient ses intentions apolitiques affichées). Pour remédier à ce brouillard idéologique étouffant, nous devrions construire une « informatique communiste », soutient Jimmy Wu. Il termine en l’esquissant à grand trait : à savoir que seuls les projets au service direct ou indirect des gens et de la planète devraient pouvoir être financés, en invitant à imaginer des algorithmes pour la planification économique participative, pour estimer le temps de travail socialement nécessaire, pour créer des chaînes d’approvisionnement locales…

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    Le paradigme de l’optimisation par les données et les capteurs réduit en fait la place des citoyens à n’être que les acteurs de leur propre surveillance. Ce paradigme réduit également la diversité, favorise les intérêts privés plus que publics. Mais surtout, l’optimisation efface le conflit, les divergences, les dissensus, les frictions… Or, dans la réalité, bien souvent, les gens luttent pour redéfinir les formes normatives que produisent les données, et trouver des espaces de discontinuité entre les données. La liberté ne consiste pas seulement à ne pas être surveillé, mais également réside dans la capacité d’avoir des approches différentes, d’être en désaccord avec des interprétations, de revendiquer un droit à la discontinuité

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    ce que nous rendons plus efficace rend toujours autre chose moins efficace. Que l’optimisation est toujours un choix qu’on peine à évaluer, dans ses coûts comme dans ses bénéfices. Dans son livre, Tenner observe l’apport ambigu de la techno sur la médecine, l’éducation et la connaissance pour souligner qu’il n’y a pas qu’une forme à l’efficacité, mais des formes qui s’imbriquent et se contrebalancent. Dans notre monde ultra rationnel, où domine le colonialisme comptable, où tout est converti en gains de productivité, l’historien pourtant bien peu radical, nous rappelle que l’inefficacité est parfois un bien meilleur chemin.
    https://www.internetactu.net/2021/06/28/quest-ce-que-linformatique-optimise
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    https://www.francetvinfo.fr/replay-ra...e-capitaliste-neoliberal_4386635.html
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  5. les gouvernements se copient les uns les autres et finissent par se référer à un même modèle de diffusion de la pandémie

    L’offensive des multinationales du numérique a pour contrepartie une désarticulation des systèmes productifs nationaux et une polarisation des sociétés selon une ligne de fracture entre les groupes et les professions qui prospèrent dans la mise en concurrence des territoires et les autres, les perdants, dont le niveau de vie stagne, voire baisse. Tel est le terreau dont se nourrissent les mouvements qui défendent l’identité nationale et demandent à l’État de les protéger du grand vent de la concurrence internationale, qu’ils n’ont pas les moyens d’affronter.

    Un premier avenir pourrait résulter d’une alliance entre les techniques numériques et les avancées de la biologie pour aboutir à une société de surveillance généralisée qui institue et rend possible une polarisation entre un petit nombre de riches et une masse de sujets rendus impuissants par l’abandon de l’idéal démocratique.

    Le second avenir pourrait résulter de l’effondrement d’une telle société. La dislocation des relations internationales et l’échec du combat contre la pandémie par des moyens purement médicaux (traitements, vaccins, ou à l’opposé obtention d’une immunité collective) montrent la nécessité d’un État social qui devient le tuteur d’une démocratie étendue à l’économie. Et qui, face aux menaces sanitaires, s’emploie à renforcer l’ensemble des institutions nécessaires à la santé collective et conçoit l’éducation, le mode de vie et la culture comme autant de contributions au bien-être de la population.
    https://www.monde-diplomatique.fr/2020/11/BOYER/62392
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  6. la technique s’auto-accroît en suivant sa propre logique, piétinant la démocratie, épuisant les ressources naturelles, rendant l'avenir impensable.6 Et Étienne Maclouf de conclure : « Désormais basée sur l'innovation, notre économie tend à élever les organisations industrielles et technologiques » au rang d'entités biologiques qu'il faut libérer » en accroissant leurs capacités stratégiques et en favorisant leur accès aux ressources dont elles dépendent pour fonctionner. » Ce qui les met stratégiquement en conflit avec les intérêts de la communauté humaine et l’idée de communs.
    https://blogs.mediapart.fr/edition/co...ia#at_medium=custom7&at_campaign=1047
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    http://geographiesenmouvement.blogs.l...ommerce/?from=samsung_news_daily_card
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