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  1. >C’est ce ralentissement de la diffusion du savoir technique qui crée une économie de firmes superstars. Et ce ralentissement a des impacts sur la productivité, les inégalités… Pour Bessen, l’enjeu est d’améliorer le partage de l’information. 

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    > Une fois que les nouveaux leaders techniques sont apparus, la disruption décline. Et cette transformation du paysage compétitif a des conséquences majeures sur la croissance de la productivité, les inégalités et la politique. 

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    >“Dans des marchés différenciés par la qualité, les petites entreprises ont peu d’incitation pour améliorer leur qualité, car l’améliorer signifie être moins différencié de leurs rivaux, être confronté à une compétition plus forte” et donc, possiblement, faire moins de profits. De même, les grandes entreprises qui investissent dans la qualité coupent la croissance de leurs petits concurrents. Pour Bessen, la disruption décline parce que l’accès aux nouvelles technologies est limité. D’une manière contre-intuitive, avance-t-il, la diffusion technologique s’est ralentie. 

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    >Les systèmes logiciels donnent aux entreprises l’avantage de différencier leurs produits de leurs rivaux, mais ne leur permettent pas nécessairement d’augmenter la taille de leurs marchés. Pour cette raison, les firmes superstars ont peu d’intérêt à proposer des licences ou à partager leurs technologies. Cela a pour conséquence de limiter l’accès aux nouvelles techno et donc de rendre difficile l’essor de toute concurrence. Le problème de ce ralentissement est profond, prévient Bessen, pas pour les profits des firmes superstars bien sûr. Mais à terme, c’est la concurrence qui devient impossible. Mais plus encore, explique Bessen, à terme, les nouvelles entreprises peinent à innover, notamment parce que leurs employés ne peuvent plus acquérir des compétences essentielles qui ne sont disponibles que chez les firmes superstars. 

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    >si les firmes dominantes ne sont plus concurrencées voire concurrençables, c’est parce qu’elles ont accès à des technologies clefs qui ne sont pas accessibles à leurs rivaux.

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    >“votre salaire ne dépend pas seulement de la qualité ou de la quantité de travail que vous faites, de l’éducation que vous avez eu la chance de recevoir, mais de plus en plus de savoir pour qui vous travaillez”. Et les modèles de recrutement sont en train d’accélérer la ségrégation estime Bessen.

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    >“Les entreprises superstars ne font pas que saper la cohésion sociale, elles augmentent la ségrégation économique”. La ségrégation des travailleurs par compétence est allé croissante.

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    >nous assistons à une stratification inédite de la force de travail (sans compter qu’elle se stratifie également dans sa localisation, 21% venant des 10 plus grandes villes du monde…). Ce n’est pas seulement que les inégalités progressent, estime Bessen, le problème, c’est qu’elles cristallisent… alimentant un ressentiment puissant à l’égard des élites. 

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    >Le problème souligne Bessen, n’est pas que le logiciel soit complexe, c’est qu’il soit propriétaire. Le logiciel ouvert est bien moins ouvert aux abus. La lumière est bien souvent le meilleur désinfectant, disait déjà le juge à la Cour suprême américaine, pionnier de la concurrence régulée, Louis Brandeis. 

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    >La maîtrise logicielle, l’accaparement des données et des possibilités de traitements, la concentration autour de quelques acteurs clés est en passe de devenir indéboulonnables du fait des niveaux d’investissements inépuisables dont ils disposent. Elle ne se résoudra pas en leur demandant d’ouvrir un peu plus. Ils le font très bien. Ces acteurs savent très bien ce qu’ils ouvrent et ce qu’ils capitalisent par devers eux. Les entreprises superstars risquent de rester longtemps les maîtres d’un jeu dont elles décident de tous les paramètres. Et les investissements publics sont si peu à niveau, qu’on ne peut même plus penser qu’ils puissent en changer ou en orienter les règles.
    https://hubertguillaud.wordpress.com/...ut-on-reguler-le-capitalisme-supersta
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