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    https://laviedesidees.fr/Medias-et-pouvoir.html
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  2. Les outils de médias numériques du service public ne devraient pas avoir pour objectif de dominer leurs marchés par la taille, rappelle Zuckerman. Ils devraient au contraire soutenir des objectifs de diversité. « Un modèle de médias numériques de service public permet à une diversité de plateformes de servir une diversité de cultures avec des outils adaptés et appropriés localement, probablement en donnant aux communautés plus de contrôle sur les règles qui régissent ces nouveaux forums et sur la manière dont elles sont appliquées ».

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    Créer des médias numériques de service public ne se fera pas du jour au lendemain. On ne créera pas facilement des contrepoids puissants aux modèles de surveillance et de censure des grandes plateformes existantes. Ce n’est d’ailleurs pas nécessairement l’objectif. L’enjeu, n’est pas tant la puissance, que « de disposer d’outils plus adaptés aux contextes qu’ils traversent ». Zuckerman défend néanmoins le besoin d’un renforcement de l’interopérabilité par la législation, afin de permettre aux utilisateurs d’avoir accès à des formes de lecteurs RSS de différents médias sociaux, leur permettant de continuer à suivre les grands réseaux auxquels ils participent et de s’adapter aux petits réseaux sociaux spécialisés, afin d’aider les utilisateurs à les intégrer à leurs routines. Mais promouvoir l’interopérabilité n’aura pas d’impact sans une vague d’innovation en faveur de nouvelles infrastructures publiques numériques. Pour Zuckerman, l’enjeu consiste aussi à arrêter de lutter contre la surveillance ou de se battre pour limiter le pouvoir des plateformes, pour défendre des visions positives vers lesquelles travailler. Gouvernements et philanthropes devraient concentrer leurs financements vers des innovations de services publics numériques, estime le chercheur. C’est à nous de construire l’environnement médiatique que nous souhaitons, conclut le chercheur !

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    Reste que nos interactions en ligne, pour l’instant, se font majoritairement dans l’équivalent numérique des centres commerciaux, contrôlés par de grandes entreprises, conçus pour maximiser les recettes publicitaires et qui ne proposent pas des espaces qui améliorent notre vie sociale et civique. Il est indispensable de tirer les leçons des réussites et des échecs des plateformes civiques pour sortir des centres commerciaux de l’internet et créer l’équivalent de nos parcs, de nos terrasses de cafés, de nos centres associatifs ou de nos conseils municipaux… concluent les chercheurs.

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    Si les plateformes décentralisées sont très intéressantes, soulignent les chercheurs, parce qu’elles rappellent le web originel, pour autant, expliquent-ils, il n’est pas sûr qu’elles puissent relever leurs limites comme de dépasser les effets de réseau massifs que proposent les plateformes centralisées. Pour réussir, soulignent-ils, elles auraient besoin de s’allier avec les autorités pour forcer la main aux plateformes centralisées afin qu’elles adoptent des normes ouvertes et la portabilité. Pour réussir, soulignent avec finesse Ethan Zuckerman et Chand Rajendra-Nicolucci, il faudrait que les plateformes décentralisées parviennent à convaincre les autorités qu’elles espèrent transcender ! Pas si simple, effectivement !
    https://www.internetactu.net/2021/05/...ernet-pour-des-medias-sociaux-publics
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  3. Première chose, les citoyens doivent s'occuper de la politique. À force de penser que la politique ne nous concerne pas, on en oublie que la politique s'occupe de nous au quotidien. On pourrait tout à fait imaginer qu'une partie de la population – la plus aisée – fasse demain sécession au nom d’une privation des biens et des infrastructures collectives, comme dans certaines villes privées aux Etats-Unis ou en Asie. On retrouve cette tentation dans le discours des contribuables fortunés qui pratiquent l'évasion fiscale. À l'inverse existe un rêve d’établissement de communautés exclusivement locales, comme les ZAD (zones à défendre), des contre-sociétés s’excluant de la société capitaliste. Qu’est-ce qui périt dans ces deux formes d’alternatives ? L’idée de la démocratie, c’est-à-dire la réflexion autour du Commun, l'idée que l'intérêt général est supérieur à l'intérêt particulier.

    La première chose, c'est de se mettre à bonne distance de la politique. Il faut sortir du feuilleton qu'est devenu la politique et qui consiste en des prises de positions « pour » ou « contre » sur tous les sujets. Il faut arrêter de penser que la politique se limite à un groupe d'individus isolés qui ont confisqué le pouvoir. La deuxième chose, aussi bien en France qu'ailleurs, serait de faire sauter le verrou institutionnel. Les institutions constituent la première façon d'empêcher les citoyens de s'occuper de politique. Ce n’est pas s’occuper de politique que de voter une fois tous les 5 ans.

    Ensuite, il faut aussi désentimentaliser la promesse de la politique. Le philosophe espagnol Daniel Innerarity disait que « la démocratie, c'est le règne de la déception ». C’est ce qu’on vous dit quand vous êtes enfant : on ne peut pas avoir toujours tout ce qu’on veut. J'ai le sentiment que nous, citoyens, sommes dans une forme d'infantilisation qui exige de tout avoir, et tout de suite. Il est alors facile d’accabler les acteurs politiques parce qu'ils ne nous donnent pas tout. Il est essentiel de se mettre à distance de ces illusions, par ailleurs entretenues par les acteurs politiques. De cesser de leur attribuer un pouvoir qu'ils n'ont pas. De ne pas être dupe du spectacle de la politique.

    Comment fait-on alors pour porter des ambitions politiques au sens large, pour les pousser dans la vie politique et contraindre les acteurs politiques à nous entendre ? Ces jeunes gens, qui sont lycéens et qui vont tous les vendredis marcher pour le climat, doivent nous donner du courage. Et en même temps, une grande partie d’entre eux n’est pas allé voter aux élections européennes. Notamment pour des raisons de verrou institutionnel, et je les comprends. Il existe de la part des citoyens une forme de dégoût vis-à-vis de la politique dont il faut s'affranchir.

    De toutes les démocraties occidentales, la France est celle qui donne le plus de pouvoir à son chef de l'État. Le fantasme de la démocratie des meilleurs, portée par Emmanuel Macron - soit l’idée qu'il faut mettre en place un consensus de l'action politique - est une impasse absolue. Le Grand débat n’est pas un débat à égalité entre le chef de l'État, le gouvernement et le citoyen. Il consiste en l’émission de cahiers de doléances auquel le chef de l’État prétend répondre dans une forme de clientélisme un peu archaïque. Il faut recréer la capacité pour les citoyens de délibérer ensemble. On pourrait imaginer abaisser le rôle du président de la République et de renforcer le pouvoir du Premier ministre en tant que responsable de la majorité parlementaire. On pourrait aussi imaginer la création d’autorités indépendantes, des assemblées citoyennes avec de réels pouvoirs.

    Pourquoi pas par tirage au sort ? Ces instances pourraient avoir des pouvoirs contraignants sur l'exécutif. Par exemple, elles pourraient statuer sur un certain nombre de demandes de référendums d'initiative citoyenne ou sur un vote sur des sujets tels que l’écologie, les rapports entre monde économique et politique. Nos sociétés doivent faire le pari de l’intelligence collective, qui est seule à même de nous sortir de l’impasse dans laquelle nous sommes.

    Une autre piste : on pourrait imaginer que, dans les banques ou dans les industries dont on considère qu'elles sont d'intérêt national et qui sont des structures dont dépendent nos vies, l'État pourrait déléguer un représentant pour siéger dans un conseil d'administration, y compris dans les structures dans lesquelles il n'a pas de part. Ce serait une forme de contrôle citoyen de décision économique. Aucune personnalité du monde politique ne défend cette idée, et pourtant si vous soumettiez cette idée à référendum, je ne serais pas surpris qu'elle recueille un fort assentiment.

    L’obsession des Trente Glorieuses, dont on fait une norme, alors que cette période de prospérité a constitué une exception, nous empêche de penser le présent et l’avenir selon de nouveaux termes. Un Français né en 1950 fait partie d’une génération d'êtres humains qui a connu le plus haut niveau de bien-être et de prospérité de toute l'histoire de l'humanité. Et cela a eu un coût, notamment pour la planète. Cette image de croissance illimitée, de plein emploi, d'obsession frénétique pour le travail, ce monde dans lequel il était formidable d'acquérir du capital et de construire sans tenir compte de notre environnement, ne correspond plus aux urgences du temps. Souhaiter développer une politique pour revenir à ce monde-là, c'est regarder le futur dans un rétroviseur.

    Je fais partie de la génération à qui on disait qu’elle allait faire plusieurs métiers. On nous prédisait une instabilité du travail. « Faites-vous une place », nous disait-on. Les gens qui ont 25 ans aujourd'hui savent que la place qu'on leur propose est mauvaise. Ils n’ont plus rien à perdre. On ne peut plus acheter la maison de ses parents à moins d'en hériter. On sait désormais que le maintien des inégalités structurelles fait que, statistiquement, si vous êtes un fils de pauvre, vous allez rester pauvre.
    https://usbeketrica.com/article/il-fa...-capacite-citoyens-deliberer-ensemble
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  4. -
    https://www.franceculture.fr/emission...r-quelque-chose-est-mort-dans-twitter
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