> Sur des sites comme SoundCloud, Bandcamp ou Jamendo, les artistes amateurs et les musiques en accès libre sous licence « creative commons » représentent une offre infinie.
>Autrement plus complexe est la question éditoriale et esthétique du choix de sa musique. On connait le problème des « bulles de filtre » ou de « l’enclosure de connaissance ». Comme avec les radios hertziennes ou les web-radios, les sites de streaming ont tendance à dérouler une musique à partir d’une « couleur » musicale déterminée – et c’est la singularité des playlists. Au lieu de privilégier l’éclectisme, les plateformes s’efforcent de vous garder dans votre « zone de confort » – une stratégie qui peut être dictée par les préférences des auditeurs, ses attentes (une forme de « servitude volontaire »), mais aussi par le modèle économique des plateformes. De même qu’une radio de « smooth jazz » vous limite dans le jazz facile, l’algorithme des sites de streaming a tendance à vous enfermer dans votre bulle musicale. « Vous avez écouté Callas ? Vous pourriez aimer Pavarotti ! ». A partir de ce que vous avez précédemment écouté, des titres similaires sont enchaînés selon le modèle dit de l’ « autoplay » : quels sont-ils ? comment sont-ils choisis ? les sites de streaming sont-ils incités à vous proposer des titres de « fond de tiroir » mal ou pas rémunérés ? les labels et les éditeurs peuvent-ils payer directement, ou indirectement, les plateformes pour être plus visibles ? Autant de questions qui se posent.
https://www.franceculture.fr/musique/...le-streaming-la-vie-serait-une-erreur
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