"Dans le contexte actuel, l’idée de « front républicain » – s’il s’agit bien d’une « idée » – est une misérable imposture. Ce sont les destructeurs de la forme républicaine de la société, celle qui s’appuie sur un État social puissant et qui confère à ceux qui en ont un urgent besoin les moyens d’indépendance nécessaire, qui appellent à former un soi-disant front pour la défendre. Ce sont les représentants des partis politiques qui ont gouverné la France depuis le début des années 2000 – toutes tendances confondues – qui appellent au sursaut républicain alors qu’ils ont patiemment travaillé à faire reculer les institutions qui forment le cœur d’une société républicaine : l’hôpital public, désormais en état de catastrophe avancée, l’éducation nationale et l’université quand la France recule dans tous les classements internationaux portant sur les niveaux d’éducation, l’institution judiciaire, traitée en parente pauvre et appelée à se transformer en auxiliaire docile de la police et d’une politique sécuritaire suicidaire. Et ce sont ces responsables qui appellent au front républicain contre un parti d’extrême droite dont la puissance les réjouit car elle fait obstacle à la mobilisation des classes moyennes et populaires en faveur d’une politique de progrès social et environnemental."
https://usbeketrica.com/fr/article/on...eoliberale-des-principes-republicains
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"De deux choses l’une donc : soit il est précisé que « décroissance » est un autre nom pour « sortie du capitalisme ». Mais alors pourquoi ne pas dire simplement… « sortie du capitalisme » ? Et surtout pourquoi maintenir cette problématique de la croissance (dont la décroissance n’est qu’une modalité) qui, en réalité, n’a de sens que dans le capitalisme. Il y a des questions qui appartiennent tellement à un cadre (ordre social) particulier qu’elles s’évaporent comme absurdités sitôt qu’on en sort. Par exemple, dans le cadre théologico-superstitieux, la survenue d’une pandémie peut donner lieu à des problèmes caractéristiques comme : « Qu’avons-nous fait qui ait pu offenser Dieu ? ». Alors le débat fait rage : « ceci l’a offensé, non c’est cela… ». Dans le cadre rationnel-scientifique, évidemment, ces questions-là n’ont pas trop lieu d’être — ont perdu tout sens. Les problèmes sont posés d’une façon tout à fait autre : la façon de la virologie, de l’épidémiologie, de l’économie politique, de la science des milieux naturels, etc. De même pour croissance et décroissance. Elles ne sont des obsessions cardinales que du monde capitaliste. Dans un monde communiste, on en est tellement libéré que ça ne traverse plus la tête de personne. Certes, le contrôle politique collectif de la division du travail ne cesse d’avoir à l’esprit (comme jamais d’ailleurs) les problèmes de l’inscription humaine dans la nature, et des dégâts qu’elle peut y commettre. Mais ces problèmes-là ne sont plus du tout codés dans les catégories de la « (dé-)croissance », qui n’ont de sens qu’attachées à l’ordre capitaliste. Si les mots ont une importance, pourquoi ceux qui entendent bien la « décroissance » comme sortie du capitalisme continuent-ils donc de couler leur discours dans les catégories du capitalisme ?"
https://blog.mondediplo.net/problemes-de-la-transition
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