>Le retour à l’Eden transmachiniste délivrerait l’homme de l’exercice d’une intelligence asservie à l’impératif d’un progrès sans fin.
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>L’intelligence que ces transmachines devraient développer pour s’autogérer et survivre conduirait éventuellement à des modes de raisonnement et à des solutions bien différentes de notre génie mécanique et notre génie civil. C’est peut-être trop bête de vouloir singer l’homme. Quand on connaît de près l’effroyable désordre des programmes informatiques écrits par l’homme, on se prend à rêver d’architectures logicielles dont la pureté ne serait pas polluée par nos faiblesses cognitives.
> Souhaitable ou pas, on peut penser que ce transmachinisme serait plus facile à accomplir que le transhumanisme : au fond, ce ne sont que des machines en dur qui transforment de l’énergie, de la matière ou des denrées alimentaires. On est loin de la complexité gélatineuse du vivant. Il est peut-être plus facile de construire des machines qui nous ignorent que des machines qui nous ressemblent. Et si nous nous obstinons à faire le travail des machines à leur place, comment voulez-vous qu’elles deviennent intelligentes ?
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>Finalement, le transmachinisme est un objectif plus humain et moins ambitieux que l’« homme-dieu » du transhumanisme, et la « machine-dieu » de la singularité technologique.
https://theconversation.com/le-transm...aient-independamment-de-lhomme-138367
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