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https://theconversation.com/doit-on-etre-gentil-au-travail-223892
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Être parent, c’est tâtonner et expérimenter. L’éducation n’est jamais une science exacte, et heureusement. Certes les connaissances scientifiques et en particulier les neurosciences sont des apports mais cela ne doit et ne peut donner une norme éducative. Pourtant, les tenants d’une psychologie positive tentent le plus souvent de la valider par des résultats mesurables.
L’idée d’une évaluation d’une éducation et surtout des finalités sont posées. Que veulent les parents avec cette éducation positive : épanouissement de leur enfant, performances cognitives des enfants, suppression des conflits familiaux, meilleure obéissance ?
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Le fait de transformer un processus et un idéal en injonction amène les individus à une frustration et à une quête sans fin. Le syndrome du bien-être peut amener à une souffrance liée à cette injonction de la positivité et l’incapacité à être heureux. N’y a-t-il pas, derrière la question de ce que l’on appelle être heureux, le risque de créer un archétype de la personne positive, jeune, bien portante et belle ?
https://theconversation.com/debat-led...-mot-creux-ou-vraie-revolution-126397
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"Cette “éthique de la maîtrise” puise et ravive une morale chrétienne sous la forme d’un “providentialisme sans dieu” (Sandel 2020 : 42) qui aboutit à une funeste “rhétorique de l’ascension (rhetoric of rising)” (Sandel 2020 : 22 ss.) : pour progresser, pour prospérer (“thrive”), pour continuer à être un “overachiever”, pour réussir, pour se dépasser, il faut se développer, cultiver ses talents, trouver son “purpose”, bref inlassablement cultiver l’effort et viser haut."
> "Ce volontarisme entretient l’illusion que tout est possible et blâme les “losers”, ceux qui n’y parviennent pas, d’être responsables de leur échec, de n’avoir pas suffisamment essayé, d’abandonner ou de ne s’être pas suffisamment pris en main. On objectera que dans la plupart des approches du développement personnel, au contraire, on valorise l’échec, on le dédramatise. Certes, mais c’est pour mieux réaffirmer l’impératif de l’effort et de la persévérance dans le but final de réussir. Cette “éthique de la maîtrise” se double d’une éthique de la conquête : conquête de son identité et conquête de sa place qu’il faut mériter. La première est illusoire, quand la seconde est mortifère. Pour les vainqueurs de cette ascension la situation est paradoxale : ils jouissent des fruits du régime méritocratique, mais sont placés dans l’angoisse de l’échec qui peut toujours survenir. S’engage alors pour eux le recours anxiolytique aux coachs et autres formes d’approches de développement personnel et de self-help de crainte de tomber. Pour les “losers”, c’est le regard condescendant des autres qui les accablent et les minent."
https://blogs.letemps.ch/christophe-g...diots-utiles-du-regime-meritocratique
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