frenchhope: asservissement* + société*

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  1. Ces exemples montrent donc que, contrairement à ce que voudrait la doxa, ces populations ne sont pas les vestiges des premiers humains. Elles ont elles-mêmes eu des velléités étatistes jusqu’à ce que la menace d’être assujetties par un autre État les pousse à changer d’organisation sociale et à s’exiler dans les collines. Le peuple Tai autrefois étatisé a été repoussé vers l’est et le sud-ouest, comme en témoignent ses pratiques culturelles caractéristiques : religion séculaire, pratique de la riziculture irriguée, autant d’indices qui permettent d’affirmer que ce peuple fut un bâtisseur d’État. De même, la culture sur brûlis ou le nomadisme pratiqué au cours des siècles passés ne précèdent pas la riziculture sur la très contestable échelle de l’évolution sociale : ces pratiques sont, au contraire, des « adaptations secondaires » qui relèvent d’un choix essentiellement politique.
    https://lvsl.fr/une-idealisation-des-...zomia-ou-lart-de-ne-pas-etre-gouverne
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  2. Selon Han, les pathologies de l’époque présente (burn-out, dépression) ne résultent pas de contraintes ou de formes d’exploitation, mais d’un excès de positivité ou de liberté, et de l’exigence de perfection et de performance que chacun s’impose à lui-même, une « exploitation volontaire de soi ».

    Si Han a raison d’insister sur un changement de paradigme, un tournant individualiste dans une société qui valorise la productivité et condamne le temps « inutile », il est néanmoins loin d’être démontré que les contraintes extérieures ont disparu. Au contraire, ces « valeurs » d’accomplissement et de réussite sont aussi déterminées par les contextes et institutions qui exigent de plus en plus le développement des compétences, une évaluation et un contrôle de plus en plus renforcé de la performance mais aussi de la personne.

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    « Par manque de repos notre civilisation court à une nouvelle barbarie. En aucun temps les gens actifs, c’est-à-dire les gens sans repos, n’ont été plus estimés. » Nietzsche critiquait une société qui ne comprenait plus l’importance de la lenteur, de la contemplation et du repos, n’accordant de crédit qu’à l’activité et l’utilité.

    Avant Nietzsche, Karl Marx écrivait dans Le Capital (1867) que l’une des injustices fondamentales du système capitaliste était le fait qu’il privait les individus du temps de repos nécessaire, « vol ant » le temps qui devrait être employé à respirer l’air libre et à jouir de la lumière du soleil » et exigeant de la part de chacun un effort maximal, n’accordant qu’un repos minimal « sans lequel l’organisme épuisé ne pourrait plus fonctionner. »

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    Plus que le symptôme d’une société individualiste où chacun vise l’accomplissement personnel, nous émettrions l’hypothèse que le discours contemporain sur la fatigue dévoile l’inadéquation ressentie de manière de plus en plus vive entre les systèmes économiques et sociaux au sein desquels nous vivons et travaillons, et nos besoins et aspirations en tant que vivants humains.
    https://theconversation.com/la-fatigu...iecle-ou-revendication-sociale-155251
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