frenchhope: capitalisme* + productivité*

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  1. L’image du capitalisme qui en ressort est celle d’une subtile « dialectique entre pillage et productivité » (p. 195), au sein de laquelle « la condition pour que certains travaux aient de la valeur est que la plus grande partie du travail n’en ait pas » (p. 270). Le capitalisme dans la toile de la vie entre ici en résonnance directe avec les travaux d’histoire environnementale qui ont mis en évidence le caractère violent et prédateur du capitalisme dans les marges du secteur marchand officiel, à la manière par exemple dont Anna L. Tsing raconte la captation sauvage et dérégulée des forêts indonésiennes 2 » . Cette insistance sur le caractère structurel des bordures ou des « frontières » du marché officiel met au premier plan le fait que le système capitaliste est un mode de production qui ne paye pas ses factures. La thèse défendue par Moore est que, s’il devait rémunérer l’ensemble du travail de la nature humaine et non humaine qui est véritablement à son service, alors il s’effondrerait purement et simplement.
    https://laviedesidees.fr/Vers-la-fin-du-Capitalocene
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  2. Le contexte actuel, marqué par l’essor du numérique, fragilise cette théorie de la destruction créatrice. En dépit de l’introduction de nouvelles technologies innovantes et des opportunités d’automatisation des processus qu’elles ouvrent, les gains de productivité ralentissent : la croissance de la productivité a ainsi été divisée par plus de deux entre 1995 et 2015 (de 2,8 % à 1,3 %). Si l’on s’en tient aux chiffres, on pourrait donc dire que le progrès technique s’épuise.

    Cela s’explique par les stratégies des « Superstars firms » qui bloquent la diffusion des connaissances et des technologies numériques en accaparant des parts de marché croissantes et en protégeant leurs actifs intellectuels (pratique attestée par la diminution de la vitesse des citations des brevets). Le ralentissement de la diffusion technologique accroît la dispersion des gains de productivité. Les données massives et les meilleurs outils pour les utiliser permettent aux firmes les plus dynamiques de rendre de meilleurs services et de renforcer leurs avantages. Elles s’inscrivent dans un cercle vertueux puisque cette stratégie permet de consolider leurs marchés, de rendre essentiels leurs produits et leurs services aux yeux des consommateurs, et de conduire à des situations quasi-monopolistiques en utilisant leur pouvoir de marché pour ériger des barrières à l’entrée et protéger leur position dominante. Soit le contraire de ce qu’imaginait Schumpeter, qui réduisait les pratiques monopolistiques à l’objectif de restreindre la production en augmentant les prix de vente.

    les technologies numériques demandent un temps considérable pour être exploitées efficacement, probablement plusieurs années. Il faut atteindre des effets de seuil, et des investissements complémentaires sont nécessaires : reconception des processus, dépenses de formation, modification de la structure organisationnelle de l’entreprise, etc. En conséquence, le maintien dans l’arène de la concurrence nationale et internationale exige d’augmenter à la fois le stock de capital tangible et intangible à la disposition des entreprises.
    https://theconversation.com/quand-vou...truction-creatrice-mefiez-vous-104348
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