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  1. "C’est en parcourant un livre consacré à l’œnologie que nous avons eu l’idée de nous inspirer des pratiques d’évaluation des vins. On peut ainsi améliorer le bulletin de vote proposé par Arrow, Borda et Condorcet en donnant encore plus de liberté à l’électeur. Chaque électeur peut ainsi juger chaque candidat individuellement, en lui attribuant une mention comme les mentions du Baccalauréat : « excellent, très bien, bien, assez bien, passable, insuffisant, à rejeter »."

    "Grâce à l’approche axiomatique, nous avons isolé une méthode que nous avons appelée « le jugement majoritaire ». C’est la seule qui échappe aux paradoxes d’Arrow et de Condorcet, et qui est robuste face au vote stratégique."

    "Le jugement majoritaire échappe au paradoxe d’Arrow : rajouter ou retirer un candidat mineur ne change pas le vainqueur de l’élection. Il évite également le dilemme du vote utile : un électeur peut donner une mention positive à plusieurs candidats (par exemple Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon en 2017, Lionel Jospin, Christiane Taubira, Lionel Mamère et Jean-Pierre Chevènement en 2002). Il donne aussi plus de choix et donc permet plus de démocratie. Par exemple en 2017, Les Républicains auraient pu proposer François Fillon et Alain Juppé sans risque, car les électeurs de droite auraient pu juger l’un excellent, l’autre très bien. Aussi côté Parti socialiste, Yannick Jadot n’aurait pas été obligé de se désister en faveur de Benoît Hamon. "

    "

    Ce système permet de remédier à l’abstention en donnant un sens au vote blanc et ce même avec deux candidats comme au second tour de l'élection présidentielle. Avec lui, un électeur abstentionniste peut en effet participer et rejeter les deux, et un électeur qui vote blanc peut s’exprimer en donnant la mention « passable » ou « insuffisant » à l’un et rejeter l’autre. Sa méthode de calcul, une généralisation de la médiane construite grâce à la théorie des jeux, permet ainsi de neutraliser le vote stratégique."

    "L’informatique est primordiale à plusieurs niveaux : avec la méthode bi-proportionnelle utilisée en Suisse, les électeurs votent sur papier mais le calcul nécessite des algorithmes et des outils informatiques. Le jugement majoritaire peut se faire sur papier pour des élections politiques mais pour la vie quotidienne, un logiciel est indispensable. Grâce à l'association Mieux voter, un logiciel est disponible pour voter en ligne avec la méthode du jugement majoritaire. La version actuelle est en train d’évoluer afin d’intégrer des outils qui garantissent plus de sécurité et d’anonymat sur ces données forcément sensibles, notamment par l’utilisation de Belenios (développé par le CNRS et Inria).

    "Les électeurs demandent plus de démocratie pour s’exprimer sur différents sujets. Cela nécessite le développement de nouvelles plateformes de vote électronique intégrant des méthodes de votes sophistiquées, et des technologies de pointe comme l’intelligence artificielle, la cryptographie ou la blockchain. L’informatique a un rôle essentiel à jouer pour améliorer notre démocratie et j’espère pouvoir y contribuer. Le jugement majoritaire est un bon début mais qui est loin d’être suffisant."
    https://lejournal.cnrs.fr/articles/de...saut-du-vote-utile#Echobox=1576040519
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  2. > les élections doivent se tenir dans un contexte qui donne aux citoyens le temps et les moyens de s’informer sur les différentes options politiques en présence et leurs mérites, afin de comprendre les raisons pour lesquelles chaque parti défend le projet politique qu’il présente. Dans cette perspective, les résultats d’une élection ne sont pas légitimes juste parce qu’ils sont l’expression de la majorité. Ils sont légitimes parce qu’ont été assurés la circulation de l’information et l’affrontement contradictoire des points de vue.

    > Alors que la campagne officielle des élections municipales s’est ouverte le 2 mars dernier, depuis quelques semaines le débat public est monopolisé par l’épidémie de Covid-19 et la progression exponentielle du nombre de malades. L’attention des citoyens est détournée des enjeux des élections municipales à venir, tous étant bien plus préoccupés – à juste titre – par les questions de santé publique. Or, bien que primordiales, ces questions ne sont pas l’enjeu principal d’un scrutin qui porte sur le choix du futur maire d’une commune. Et ce d’autant moins que les maires disposent certes de compétences quant à la santé publique et la prévention des risques sanitaires ; mais ils ne disposent pas de celles qui relèvent de la gestion d’une pandémie.

    > La situation actuelle est bien trop éloignée des conditions idéales de débat démocratique d’après le paradigme délibératif. Si une décision prise à la majorité est légitime en tant qu’elle est la meilleure au regard du débat qui s’est tenu, l’indisponibilité des citoyens – dont l’attention limitée est mobilisée par la crise en cours plutôt que par les programmes des candidats – prive le résultat des élections de sa légitimité délibérative.
    https://theconversation.com/de-la-democratie-en-temps-de-covid-19-133659
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  3. -
    https://www.lemonde.fr/politique/arti...e-au-premier-tour_6042004_823448.html
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  4. >Le temps d’une élection est effectivement celui des promesses et des engagements. Mais les élus peuvent-ils les tenir ? Rien n’est moins sûr tant les leviers de l’action publique locale cristallisent des convoitises. Pour autant, cela n’oblige pas à succomber à une vision simplifiée en termes d’intérêts cachés manipulant les décideurs.

    >De grandes entreprises au contact régulier des élus locaux – dans les domaines notamment de la promotion immobilière, de la distribution, de l’économie numérique, des réseaux – se sont ainsi dotées de services de relations institutionnelles et de lobbying pour travailler auprès des collectivités.
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    >Cette inégalité de moyens oblige de fait bon nombre d’associations à redoubler d’efforts pour se faire entendre. On le voit quand des édiles cèdent aux sirènes de grands promoteurs commerciaux invoquant les richesses et emplois induits, études à l’appui, par l’implantation d’un nouveau centre commercial : les riverains et associations de défense du cadre de vie sont contraints de multiplier leurs actions (manifestations, pétitions, recours, contre-expertises…) pour espérer infléchir un tel projet.

    >l’écho des intérêts défendus dépend des liens entretenus avec les élus locaux. Plus les acteurs sont sociologiquement et idéologiquement proches des élus, plus il leur est aisé d’en être entendu : en toute logique, les élus sont portés à écouter ceux qui partagent les mêmes codes et langages.
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    >On comprend mieux l’importance pour tel ou tel segment de la société d’avoir l’un de ses représentants sur une liste. Dans cette perspective, l’élection possible d’équipes écologistes à la tête de municipalités pourrait bien représenter une opportunité pour des associations environnementales partageant les points de vue de ces nouveaux élus.
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    >Tertio, les causes défendues résonnent différemment selon les conjonctures. Tout laisse penser que, dans les prochains mois, les arguments autour de l’emploi et du développement économique auront une portée renforcée auprès des élus. Il est vrai que, compte tenu des échéances électorales, les demandes mesurables quantitativement (comme les emplois) sont plus aisément monnayables que des biens communs auprès d’élus tenus d’afficher des bilans.

    >Ainsi se crée une déconnexion croissante entre l’échelle des compétences, de plus en plus intercommunales, et l’échelle des groupements de la société civile à forte dimension municipale. Doit-on parler dans ce cas de politiques publiques destinées à rester sans interlocuteurs ?
    https://theconversation.com/les-elus-...s-a-labri-des-groupes-dinteret-141255
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  5. -
    https://www.lagazettedescommunes.com/.../municipales-2020-des-maires-mal-elus
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  6. >On aurait tort de croire, pour autant, que nos régimes se dirigent inévitablement vers un approfondissement de la démocratie. Pendant qu’une partie des citoyens éduqués et confiants dans leurs capacités s’enthousiasment pour les innovations démocratiques, d’autres cherchent le réconfort auprès de leaders charismatiques, qui prétendent incarner la volonté populaire et se passent volontiers de canaux alternatifs d’expression pour celle-ci.
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    >La représentation par tirage au sort remet en question les fondations élitistes de la représentation électorale. Peut-on dès lors s’attendre à ce que de telles innovations recréent un lien de confiance entre les élus et la population ? Cela ne paraît pas évident.
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    >la combinaison du tirage au sort et de certains quotas permet une inclusion intéressante. Néanmoins, le tirage au sort, réduisant la participation à quelques happy few, possède également ses limites en termes d’inclusion. Un autre défi consiste précisément à combiner participation de tous et délibération approfondie.
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    >À cet égard, les expériences les plus intéressantes sont celles qui articulent tirage au sort et référendum, comme les assemblées citoyennes irlandaises ou le Citizens’ Initiative Review en Oregon. Elles ont également l’avantage d’être influentes, alors qu’un grand nombre d’innovations démocratiques, jusqu’à présent, ont peiné à peser sur les décisions collectives – autre défi à relever.
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    >***
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    >À moins d’emprunter la voie nettement moins séduisante d’une déconsolidation démocratique, voire d’une transition autoritaire, comme cela semble être le cas dans une diversité de contextes (Hongrie, Pologne, États-Unis), ou encore celle de la technocratie, on pourrait voir apparaître des régimes démocratiques « hybrides ».
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    >Plutôt qu’une incarnation de la volonté populaire par un seul parti, ou la gestion du bien commun par des technocrates, ces régimes démocratiques hybrides miseraient sur la pluralisation des expressions de l’opinion publique. La population serait représentée à la fois par des élus, issus de partis, et par des citoyens ordinaires, tirés au sort pour exercer des fonctions idéalement distinctes de celles des élus. Et parce que ces modes de représentation s’accompagnent inévitablement de distorsions diverses, des mécanismes d’initiative et de participation directe des citoyens viendraient compléter le tableau.
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    >Il y a fort à parier, par ailleurs, que se développeront des innovations démocratiques ayant la capacité de restaurer une certaine confiance dans les élus et dans les partis. On songe par exemple au mécanisme de révocation (recall), récemment réintroduit au Royaume-Uni, qui permettrait à la population de sentir qu’elle exerce un certain contrôle sur ses représentants, qu’ils ne sont pas libres de faire tout ce qu’ils veulent.
    https://theconversation.com/la-democr...icipation-est-elle-la-solution-148584
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  7. -
    https://www.youtube.com/watch/ZoGH7d51bvc
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  8. -
    https://bastienlachaud.fr/2021/02/17/...uer-modalites-election-presidentielle
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