frenchhope: médecine* + 0_archivebox*

Les signets de cette page sont gérés par un administrateur.

308 signet(s) - Classer par : Date / Titre / Vote ↓ / - Signets des autres utilisateurs pour ce tag

  1. Lorsque des personnes ayant consommé des champignons ou du LSD tentent de raconter leur expérience, elles parlent parfois de voyages dans des pays imaginaires et souvent leurs récits ont une dimension épique, voire mythique, parfois avec beaucoup de couleurs et un possible sentiment de désagrégation des frontières du « soi » et de fusion avec un « tout », vaste et quasi illimité. Mais le point commun de tous ces témoignages est souvent leur caractère ineffable ; les sujets sont convaincus d’avoir vécu quelque chose de très réel, parfois de plus réel que leur véritable quotidien, mais en même temps, ils sont incapables de trouver les mots appropriés pour décrire l’étendue de ce qu’ils ont vécu.
    ___
    Même si on ignore encore précisément si ces thérapies fonctionnent, leurs effets bénéfiques contre des maladies mentales pour lesquelles on ne dispose aujourd’hui d’aucun traitement totalement efficace sont très prometteurs. Il ne faut pas oublier qu’on en ignore aussi beaucoup du mode d’action de nombreux antidépresseurs, et ce n’est pas un obstacle à leur utilisation thérapeutique.
    ___
    Avant, pendant et après l’expérience psychédélique, le patient est toujours accompagné par deux professionnels qui disposent de la formation adéquate. Ces substances ne sont pas des « médicaments magiques », mais plutôt des outils pour catalyser les psychothérapies. On commence par des séances de thérapie pour préparer le patient à ce qu’il pourrait vivre et pour créer une relation de confiance avec les thérapeutes. Puis, pendant l’expérience proprement dite, qui dure plusieurs heures, le patient reçoit le soutien des deux thérapeutes et passe en général la nuit suivante sous supervision. Ensuite, vient la phase thérapeutique d’intégration où le participant revient sur ce qu’il a vécu, avec souvent la possibilité d’adopter une nouvelle perspective sur ses difficultés. C’est ainsi que l’on s’assure que les bénéfices de l’expérience s’inscriront dans la durée.
    ___
    C’est en effet l’avantage de ces thérapies assistées par les psychédéliques : dans la plupart des cas, une seule dose suffit (mais avec un suivi psychothérapeutique avant et après l’expérience). Dans une étude utilisant la psilocybine pour traiter l’anxiété liée à un cancer incurable, un groupe de l’université de New York a montré qu’une seule dose réduit les symptômes d’anxiété de 60 à 80 % chez des patients résistants à tout traitement antidépresseur, et que les effets bénéfiques peuvent persister plusieurs années.
    ___
    Les recherches indiquent que les psychédéliques classiques ne provoquent pas de dépendance ni de neurotoxicité, contrairement à des substances telles que la cocaïne, les amphétamines ou l’alcool. Une étude publiée dans la revue The Lancet a classé de nombreuses substances (licites et illicites) en fonction de leur nocivité pour l’usager et pour l’entourage. Elle a montré que les psychédéliques classiques sont parmi les moins nocives. En revanche, leur usage n’est pas recommandé pour tout le monde. Les personnes ayant certains antécédents psychiatriques ou des prédispositions de maladies mentales peuvent déclencher un épisode psychotique. Voilà pourquoi, dans les études, les participants sont préalablement interrogés et sélectionnés afin d’éviter ce genre de problème. De plus, une expérience difficile chez une personne non accompagnée peut avoir de fâcheuses conséquences.
    ___
    Le consensus actuel établit que les psychédéliques classiques, quand ils sont administrés dans un contexte de thérapie supervisée médicalement à des personnes préalablement triées, ne présentent aucun risque majeur.
    ___
    en laboratoire, les psychédéliques administrés sont purs et bien dosés. Mais pour la personne qui achète ces substances dans la rue, impossible de connaître la dose exacte et de s’assurer si d’autres substances, potentiellement toxiques, y ont été mélangées. Inutile de dire que les risques d’effets indésirables sont alors multipliés.
    ___
    la possible neurotoxicité de la MDMA est plus controversée. La substance pure utilisée de façon occasionnelle (comme c’est le cas dans les essais cliniques en cours) n’aurait pas d’effet toxique, alors que des études sur des usagers chroniques de l’ecstasy (souvent de la MDMA combinée à des amphétamines) suggèrent certains dommages irréversibles. La MDMA augmente également le rythme cardiaque et entraîne une déshydratation ; en milieu expérimental, tout cela est surveillé. En contexte récréatif, les gens risquent notamment une déshydratation, voire, à l’inverse, la mort par surhydratation (car boire plusieurs litres d’eau trop rapidement peut se révéler fatal). Enfin, il faut souligner que certaines interactions avec des médicaments, de l’alcool ou d’autres substances peuvent également avoir de graves conséquences sur la santé.
    ___
    les recherches sur les « microdoses » sont en passe de s’intensifier. En effet, les premières études rétrospectives avec du LSD et des champignons suggèrent que, prises à intervalles réguliers, des quantités infimes qui n’ont pas d’effet psychotrope perceptible auraient à long terme des bénéfices contre l’anxiété et la dépression notamment. Ce serait un moyen de traiter les patients qui ne sont pas en mesure de recevoir une dose « thérapeutique ».
    https://www.cerveauetpsycho.fr/sd/psy...es-therapies-psychedeliques-18929.php
    Vote 0
  2. -
    https://www.echosciences-grenoble.fr/...icles/la-musique-medecine-alternative
    Vote 0
  3. -
    https://www.technologyreview.com/2020...might-help-fight-coronavirus-pandemic
    Vote 0
  4. -
    https://www.placegrenet.fr/2020/04/20...e-a-grenoble-premiere-mondiale/291367
    Vote 0
  5. -
    https://tcrouzet.com/2020/04/23/covid-19-pour-un-vaccin-en-bien-commun
    Vote 0
  6. > Je vais ici profiter de cet exemple pour clarifier certaines choses concernant la démarche scientifique, car je suis un peu agacé de voir tous ces gens qui ne n’ont que ce mot à la bouche et qui le répète en boucle, pour justifier leur action qui n’est pas d’ordre scientifique mais politique. Car si le fait de se laver les mains avec du savon est totalement justifié sur un plan scientifique, la décision de confiner les gens chez eux et de mettre des policiers dans la rue pour verbaliser à tour de bras et fustiger des comportements naturels n’a pour sa part absolument rien de scientifique et se trouve être un acte de nature purement politique. Chacun son registre et exigeons nos dirigeants qu’ils justifient leurs actes de manière politique en assumant leurs décisions sans se retrancher derrière l’avis d’un conseil scientifique, où nécessairement où il y aura des points de vue contradictoires les uns avec les autres. Car c’est dans la nature même de la démarche scientifique que d’être contradictoire, car si l’on veut progresser dans la connaissance, il faut bien à un moment donné remettre en cause les vieux schémas éculés pour les remplacer par des schémas tous neufs, qui au lorsqu’ils sont exposés pour la première fois provoque une levée de boucliers. Quand j’entends tous ces politiques dirent qu’ils attendent la preuve scientifique qu’un remède marche pour prendre une décision, je suis atterré. Car ils peuvent attendre longtemps, puisque la science ne démontre jamais rien. Il faut que vous sachiez que le concept de preuve est totalement étranger à la science, puisqu’elle progresse toujours par le doute et l’incertitude. Les gens qui parlent de preuve scientifique n’ont juste rien compris et font une confusion regrettable entre les mathématiques d’une part et la science d’autre part. L’activité mathématique n’a en effet pas à se justifier, car elle se suffit à elle-même. Vous posez vos axiomes sans vous préoccuper de savoir s’ils sont raisonnables ou pas, et le reste découle de théorèmes qui sont une succession de certitudes. Vous ne verrez donc jamais un mathématicien douter de ce dont il parle, car soit il parle car tout ce qu’il dit est sous-tendu par des théorèmes rigoureux qui sont absolument certains dans le cadre posé par les axiomes, soit il ferme se gueule si jamais il a le moindre doute sur la validité de ses démonstrations.

    > Le problème est que si nos dirigeants politiques sont experts dans le maniement de masses colossales d’argent, leur formation scientifique est généralement proche de zéro car elle se limite à de bonnes connaissances en mathématiques, discipline qui n’est pas une science. Et que l’on ne vienne pas me dire que certains dirigeants politiques sont aussi médecins, car la médecine, tout comme les mathématiques, n’a rien de scientifique. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle médecins et mathématiciens peuvent faire de la politique. Le mathématicien parce qu’il dispose de théorèmes qui illuminent sa décision, le médecin, qui s’il ne dispose d’aucun théorème, peut par contre s’appuyer sur une connaissance clinique datant de plusieurs millénaires et qui ne doit rien à la science. En effet, tout médecin sait par expérience, que le meilleur moyen de faire mourir son patient est d’avoir une approche «scientifique de la maladie». Car le temps que vous fassiez tous les tests pour définir un protocole, les morgues elles se remplissent. Pire, vous vous engagez à prescrire un produit inoffensif (placebo) alors que la personne qui accepte de participer aux tests est peut-être en danger de mort. Bref, ceux qui s’engagent dans cette voie de la médecine fondée sur les preuves sont peut-être de bons scientifiques mais sont surtout de mauvais médecins.
    https://marchenry.org/2020/04/24/6%e2%80%a2le-gel-hydro-alcoolique
    Vote 0

Haut de page

Première / Précédent / Suivant / Dernière / Page 1 de 31 Marque-pages / ESPITALLIER.NET: Tags: médecine + 0_archivebox

À propos - Propulsé par SemanticScuttle