frenchhope: politique* + conseil de déontologie journalistique et de médiation* + 1st_revue* + justice* + juan branco*

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  1. Vient enfin le seul cas où le Conseil a estimé que les 23 saisines dont il a été l'objet étaient "partiellement fondées". Il s'agit de l'entretien de l'avocat Juan Branco effectué le 17 février par Apolline de Malherbe sur BFMTV et RMC. Les auteurs de la saisine estiment que "cette interview est marquée par une absence d’objectivité et d’impartialité, de l’animosité et de l’agressivité, un non-respect de la véracité des faits et du contradictoire". Autant d'éléments qui avaient effectivement pu être constatés par les téléspectateurs et auditeurs de l'émission.

    Mais la réponse détaillée du CDJM offre un bon résumé des impasses devant laquelle il se trouve. L'institution oscille en effet entre constat de sa propre impuissance, refus de la subjectivité inhérente à son action, et… émission d'avis tout à fait subjectifs. Ainsi, elle admet que les relances d'Apolline de Malherbe "s’éloignent parfois de l’information factuelle traditionnelle", regrette que le ton de la journaliste "varie en fonction des interlocuteurs", mais conclut que "les notions de manque d’objectivité, d’animosité et d’agressivité sont difficiles à matérialiser", affirmant finalement qu'il lui est impossible d'émettre un jugement sur les reproches évoqués par les saisines.
    Impuissance et subjectivité

    La fin de l'avis bascule pratiquement dans l'éditorial, puisque le CDJM affirme tout de go que "les entretiens journalistiques ne sont pas des interrogatoires policiers", l'expérience des "interrogatoires policiers" des rédacteurs de la note semblant davantage inspirée du visionnage de films que de la réalité. Le CDJM dénonce ensuite "la sélection des faits invoqués par la journaliste, sa manière de poser des questions, le choix des termes qu’elle utilise (« instigateur », « manipulateur »...), sa propension à impliquer à tout prix l’avocat dans la commission des faits reprochés à son client", alors qu'il a lui même affirmé ne pas pouvoir discuter des "choix qui relèvent de l'éditorial" quelques lignes plus haut.

    Le Conseil conclut son raisonnement en s'arrêtant sur la phrase prononcée par Apolline de Malherbe, "plus on vous entend et plus on se demande si Piotr Pavlenski n’est pas que l’exécutant et vous le manipulateur", qui, "formulée en fin d’entretien, sans possibilité de réponse pour l’invité", constituerait "un manquement certain aux règles déontologiques applicables". Une appréciation qu'on peut partager, en l'étayant par l'article 8 de la Charte de Munich qui proscrit "les accusations sans fondement", mais également repousser en invoquant son article 2, lequel défend "la liberté de l’information, du commentaire et de la critique". Juan Branco s'est de son côté félicité de la décision du Conseil.
    https://www.marianne.net/medias/entre...ogie-journalistique-rend-ses-premiers
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