frenchhope: politique* + covid-19*

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    https://www.les-crises.fr/strategie-z...-contraction-de-pib-cinq-fois-moindre
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  2. La crise sanitaire a permis de montrer de manière presque expérimentale cette simple vérité : toutes les vies n’ont pas la même valeur. C’est bien sûr vrai d’un pays à un autre, et ces inégalités sont plus grandes aux États-Unis qu’en France, mais aussi à l’intérieur d’un pays, où des hiérarchies s’établissent entre différentes catégories sociales, puisqu’on semble moins accorder de prix aux vies des étrangers dont la seule infraction est d’être en situation irrégulière qu’à celles des prisonniers auxquels on reproche des délits et des crimes. On le voit, cette réalité empirique contredit le principe affirmé haut et fort de la vie comme bien suprême, et par conséquent théoriquement de même valeur, quelle que soit la condition.

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    Dans les années 1960, le philosophe français Georges Canguilhem (1904-1995, Ndlr) expliquait qu’une société avait la mortalité qui lui convenait : « Le nombre de morts, écrivait-il, et leur répartition aux différents âges expriment bien l’importance qu’attache une société à ce que la vie soit plus ou moins prolongée. » C’est encore plus vrai quand on subdivise la société en fonction du niveau de ressources puisque, pour le sexe masculin, l’espérance de vie à la naissance des 5 % les plus pauvres est inférieure de treize années à celle des 5 % les plus aisés. Et il faut noter que les territoires où la mortalité est la plus forte sont aussi ceux dans lesquels on trouve les proportions les plus élevées de personnes immigrées ou d’enfants de parents immigrés. Héritage que l’on veut ignorer de l’histoire coloniale de la France. Aux États-Unis, où l’esclavage et la ségrégation ont laissé des traces profondes et durables, un homme noir sans diplôme a une espérance de vie de quinze ans plus courte qu’un homme blanc qui a fait des études supérieures.

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    Or, la vie a aussi ce qu’on peut appeler une dimension biographique qui se manifeste dans ce que nous vivons, comment nous le vivons et avec qui nous le vivons, ce que la philosophe Hannah Arendt (1906-1975, Ndlr) qualifiait de vie en tant qu’elle peut être racontée. La prise en compte de cette dimension ne s’apprécie pas en termes de mortalité mais de dignité. Il ne suffit pas d’être en vie, il faut encore qu’on puisse penser que cette vie vaut la peine d’être vécue. On entend certains exilés, parvenus au terme de tribulations douloureuses dans un pays qui les rejette et les maltraite, se poser cette question. Le contrecoup économique et social de la crise sanitaire va montrer combien il est urgent, dans beaucoup de pays, de lui apporter des réponses.

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    Quant aux vies abîmées par le chômage, la précarité, la dévalorisation de soi, la disqualification sociale, elles laisseront encore moins de traces dans les annales de la pandémie. Elles mériteraient certainement que des programmes de recherche leur soient consacrés.
    https://lejournal.cnrs.fr/articles/la...utes-les-vies-nont-pas-la-meme-valeur
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    https://www.lemonde.fr/idees/article/...re-de-l-information_6038527_3232.html
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    https://www.lefigaro.fr/vox/politique...mbre-dans-la-procrastination-20200327
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  5. Car que signifie, concrètement, cette idée de passeport sanitaire? Elle implique en réalité deux choses. La première, c’est qu’il y aurait désormais, dans le monde du coronavirus, deux catégories de citoyens qui n’ont pas les mêmes droits: les citoyens qui se font vacciner et les citoyens qui ne se font pas vacciner. Les citoyens qui se font vacciner auraient accès aux lieux de la vie sociale retrouvée, à condition de présenter le justificatif de vaccination (le passeport, donc).

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    ls pourraient manger au restaurant, visiter des musées, aller à des concerts. Retrouver une vie normale, comme le dit si bien Valérie Six. Les citoyens qui décideraient de ne pas se faire vacciner (quelle qu’en soit la raison) n’auraient pas accès à ces lieux de sociabilité et vivraient donc un confinement social à peu près total. Une ségrégation, disons le mot, fondée sur le critère de la santé. Si vous n’êtes pas vacciné, cela veut dire que vous êtes potentiellement dangereux ; on vous écarte donc de la vie publique et sociale.

    La seconde chose que cette mesure implique, c’est la quasi obligation de se faire vacciner. On comprend bien l’enjeu: en France, selon un récent sondage, plus de 50% des Français sont opposés à l’idée de se faire vacciner contre le covid. C’est dire le travail de conviction qui reste à faire. En Israël, c’est pire, puisque ce chiffre va jusqu’à 75%, ce qui explique, là encore, la décision prise par le ministère de la santé israélien.
    https://www.lefigaro.fr/vox/politique...acciner-la-liberte-en-danger-20201222
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    https://www.lefigaro.fr/societes/beau...n-inquiet-face-au-couvre-feu-20201014
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