frenchhope: solidarité* + philosophie*

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  1. >Les capabilités sont définies par Nussbaum comme « ce que les gens sont capables de faire et d’être ».
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    >Une vie humainement digne exige le respect d’un seuil de 10 capabilités pour tous les individus : « pouvoir vivre une vie humaine complète ; pouvoir être convenablement nourri et logé, pouvoir éviter toute souffrance inutile ; pouvoir employer les cinq sens et avoir des expériences émotionnelles ; pouvoir développer l’attachement, l’affiliation ; pouvoir se former une conception du bien et entreprendre une réflexion critique sur l’emploi de sa propre vie ; pouvoir vivre avec d’autres et manifester l’intérêt pour d’autres humains ; pouvoir jouer et rire ; pouvoir participer efficacement aux choix politiques ; jouir des droits de propriété sur base égalitaire avec les autres ; pouvoir travailler comme un être humain ; être protégé contre les arrestations et les persécutions arbitraires ».

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    >Pour les philosophes de la justice sociale, une société juste est une société qui procure à tous les individus les moyens de vivre une vie humainement digne qui correspond à leur propre conception du bien. Avec la répartition équitable des biens premiers, la reconnaissance de tous les individus comme des pairs et la garantie des capabilités centrales, une vie qui a du sens devient possible pour tous. Si on insuffle les principes de justice dans les activités humaines et les interactions sociales, on peut œuvrer collectivement pour des vies bonnes qui ont plus de sens.
    https://theconversation.com/le-sens-d...e-prisme-de-la-justice-sociale-171994
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  2. dans les discours de mars à juin, cette solidarité est associée à des formes non étatiques du lien social, en particulier la famille. Dans ce contexte, pourquoi est-il important de distinguer solidarité étatique et solidarité nationale ?

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    Cette diversité viendrait mettre en péril la cohésion nationale. Emmanuel Macron évoque largement cette idée dans son entretien pour L’Express en reprenant l’idée d’insécurité culturelle de Laurent Bouvet qui décrit un sentiment d’insécurité que ressentirait la majorité culturelle d’un pays lorsqu’elle est face à la diversité culturelle. Dans cet entretien, le président de la République définit ce qu’est « être Français ». Il met en premier la nation et son histoire et seulement ensuite la citoyenneté et ses institutions.

    Aujourd’hui, de plus en plus d’études remettent en cause l’existence d’un tel dilemme entre nation et solidarité. Pourtant, le lien entre nation et solidarité reste important dans les débats publics. Se pose alors la question suivante : avons-nous besoin de la nation pour être solidaires ?
    https://theconversation.com/avons-nou...la-nation-pour-etre-solidaires-151499
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    https://iai.tv/video/in-conversation-michael-sandel?_auid=2020&_auid=2020
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    https://www.franceculture.fr/emission...-nous-en-train-deteindre-les-lumieres
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  5. l’optimisme est une responsabilité– le mot est du philosophe Alain. L’épidémie à elle seule ne pourra rien pour nous. L’épreuve à elle seule ne sera pas salvatrice. Bien au contraire, elle risque fort de nous précipiter demain dans une situation bien pire. Ce que nous observons de positif durant ce temps suspendu du confinement s’évanouira aussitôt que les “affaires” auront repris, que chacun sera à nouveau accaparé par sa vie d’avant, si nous ne faisons pas davantage que nous émerveiller, un peu béats, et si nous nous contentons de nous mettre à croire en des lendemains qui chantent. Retrouver l’espérance c’est bien, tout faire pour qu’elle se concrétise, c’est mieux. Notre optimisme n’aura donc raison que si nous sommes assez nombreux à prendre, dans cette période même de confinement, la décision, la vraie détermination à ressortir demain de chez nous pour nous engager, nous battre au quotidien et au long cours, en commençant par changer notre propre façon d’être et de vivre.

    nous étions déjà enfermés mais nous ne le savions pas, ou pas encore assez: enfermés dans un système de société et de civilisation devenu absolument insensé, qui nous fait tourner sans fin dans la roue du travail et de la consommation, qui ne se préoccupe que de nous faire fonctionner comme des robots toujours plus performants, de nous élever en batterie comme un bétail qu’on fait trimer et qu’on engraisse –et qu’on confine lorsqu’il faut protéger sa force de travail pour garantir ainsi l’avenir de ce qu’elle rapporte à une caste de super riches qui confisque l’essentiel de la richesse produite.

    la réalité est que nous n’allons faire que rejoindre notre régime habituel d’enfermement. Et on peut raisonnablement prévoir que ce régime va se durcir dans des proportions inconnues jusqu’ici, jusqu’à l’insupportable. Pourquoi? Parce que le système va mettre tout le monde à marche forcée pour “faire repartir l’économie”. Il va vouloir récupérer l’argent qu’il a perdu, et nous édifier pour cela avec des grandes leçons de “solidarité collective”, tout en n’oubliant pas de culpabiliser et de punir les mauvais tire-au-flanc qui essaient de se soustraire au saint effort de rembourrer les côtes amaigries du veau d’or. Les conditions de la vie sociale, du travail, vont ainsi devenir encore bien plus difficiles, asservissantes, démoralisantes, violentes. Elles vont faire des dégâts humains considérables à toutes les échelles, et bien sûr ce sont les plus vulnérables qui, toujours plus nombreux, vont en payer le prix le plus lourd. De quoi donc va-t-on réellement sortir, je vous le demande?

    car ce que l’on observe très majoritairement aujourd’hui, ce sont des masses mondiales conditionnées et tétanisées par la peur autant que par l’obsession matérialiste de la consommation, et qui vont être contentes que demain des pouvoirs toujours plus autoritaires les privent de toujours plus de liberté pour être bien sûres d’être “protégées” et bien nourries –je devrais dire gavées. Tout le monde aime la liberté mais personne n’en veut. Cherchez l’erreur. C’est la même qui se reproduit depuis des millénaires, relisons La Boétie: lorsque le monde dans lequel il vit lui fait assez peur, l’homme entre de son plein gré dans la servitude de celui qui prétend pouvoir le protéger.

    Il me semble, par conséquent, que toutes ces forces et ces intelligences de changement doivent, au lieu d’espérer un peu facilement en une sortie de crise heureuse et rédemptrice, plutôt se préparer à avoir encore devant elles de longues années de lutte obscure et souterraine. De longues années d’humilité. De longues années d’efforts invisibles passées à semer dans un sol ingrat les graines d’un renouveau qui, s’il doit germer un jour, ne le fera plus probablement que bien plus tard –bien après que soit passé le fléau de ce maudit virus.

    Je n’aurai pour l’heure, par conséquent, qu’un seul conseil. La patience dans l’épreuve et dans l’espérance. La patience et la persévérance dans l’invention d’un nouveau modèle de société et de civilisation. L’aurore finit toujours par arriver, même après la nuit la plus noire. D’ici là, essayons de ne pas tous céder à la panique ni, à l’inverse, à la “pensée magique” de croire que le changement serait déjà là, à portée de main. Galvanisons, coûte que coûte, notre résolution à mettre en œuvre ce changement dès notre libération. Mettons à profit l’enfermement lui-même pour fortifier en nous-mêmes cette résolution et notre foi en un avenir meilleur. Il le faut et ce sera demain plus difficile encore parce que sans doute d’autres épreuves nous attendent, toujours plus lourdes au fur et à mesure que nous nous serons enfoncés plus bas dans l’impasse.

    Le sens de la vie, n’en déplaise aux relativistes et aux nihilistes, est d’être en accord avec soi, de vivre en fraternité avec autrui et en harmonie avec la nature. Telle est la formule de la grande santé humaine.

    pendant ce temps du confinement qui nous est imposé, c’est peut-être la première question avec laquelle nous avons rendez-vous: quels sont les liens que je peux réparer? Là tout de suite, avec ceux en compagnie de qui je vis le confinement. Ce lien de sollicitude, de bienveillance, de partage, d’amour que j’avais un peu oublié ou négligé. Et demain, dehors, dans mon métier ou mon engagement bénévole, dans mon quartier ou sur mes réseaux, ce lien d’engagement et de combat qui va redonner à nos vies une belle et grande direction. Comment donc vais-je pouvoir rejoindre, dès aujourd’hui, l’armée des ombres, cette grande armée des Tisserandes et Tisserands qui ont entrepris de changer de vie pour changer la vie? Et qui œuvrent souterrainement au monde d’après?

    Inventons donc ce qu’André Gorz appelait déjà au XXème siècle “la civilisation du temps libéré”
    https://www.huffingtonpost.fr/entry/a...vions-pas_fr_5e84a604c5b6871702a8121c
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