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  1. "Sobriété signifie baisse de la consommation matérielle, mais certainement pas baisse de financement des services publics, au contraire. Il faut moins de dépenses consacrées à la consommation matérielle, mais plus de dépenses d’avenir, notamment dans les services publics. L’idée serait simplement de consacrer quelques points de PIB en moins à notre consommation matérielle – notamment notre consommation matérielle importée, le déficit commercial de la France s’élevant en 2021 à plus de 3 points de PIB – pour réinvestir cette somme dans des dépenses beaucoup plus utiles, notamment dans l’éducation, la santé et les services essentiels."
    https://usbeketrica.com/fr/article/la...gens-vivent-dignement-de-leur-travail
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  2. -
    https://www.latribune.fr/economie/fra...-une-societe-du-detravail-918440.html
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  3. Mes entretiens, comme d’autres recherches), ont montré que le « beau travail » devrait, idéalement, s’exprimer à travers plusieurs dimensions, imbriquées les unes dans les autres : esthétique (c’est agréable à regarder, propre, rangé), ludique (quand il peut y avoir une compétition amicale pour réaliser le plus bel-ouvrage, le plus impressionnant), pratique (ça fonctionne mieux, plus longtemps), sociale (on pense à ceux qui auront à monter la pièce défectueuse ou aux clients, à l’image qu’ils vont avoir de nous), revendicative (car on attend qu’il soit reconnu, y compris financièrement) et sanitaire (préserver a minima la force de travail et la santé contre l’usure, les accidents). Malheureusement, l’organisation du travail, les cadences imposées, les décisions prises dans la méconnaissance de la réalité des ateliers, empêchent trop souvent ce beau travail et conduisent à une pénibilité à la fois physique et psychique.

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    Un ouvrier professionnel devenu ingénieur maison aux moteurs électriques me disait à propos d’un des directeurs de l’usine :

    « Il voit la ligne bleu-horizon des Vosges, mais il ne voit pas le travail qui est à ses pieds. »
    https://theconversation.com/le-beau-t...-ouvriere-trop-souvent-oubliee-173446
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  4. Tribune. L’idée de « taxer les robots », popularisée en France par Benoît Hamon lors de la dernière campagne présidentielle, réapparaît dans le débat public (« La taxe robot est une des réponses pour que l’automatisation de l’économie contribue au progrès social », Dominique Bertinotti et Mehdi Ouraoui, Le Monde du 17 mai).

    Une telle taxe serait justifiée par la croyance que la robotisation aurait un impact négatif de grande ampleur sur l’emploi.

    Certes, les robots détruisent des emplois, c’est même leur raison d’être. Ces destructions seront vraisemblablement massives. Selon l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), la robotisation pourrait faire disparaître environ 16 % des emplois en France d’ici 20 ans.

    Mais est-ce la fin de l’histoire ? La robotisation ne favorise-t-elle pas aussi l’éclosion de nouveaux emplois ?

    Pour évaluer l’effet de la robotisation, les chercheurs comparent le devenir d’un groupe test, affecté par la robotisation du fait de changements technologiques, avec un groupe témoin qui ne l’est pas. Certaines études qui adoptent cette démarche trouvent effectivement que la robotisation a détruit des emplois aux Etats-Unis. Mais des études récentes s’appuyant sur de très riches bases de données trouvent des résultats différents pour l’Europe.

    Un effet sur la productivité

    Ainsi, en Espagne, la comparaison des trajectoires des firmes qui ont intégré des robots dès la fin des années 1990 (le groupe test) à celles qui n’en ont jamais utilisé (le groupe de contrôle) montre que l’emploi a augmenté dans les entreprises « robotisées », tandis qu’il a diminué dans les autres (« Robots and firms », par Michael Koch, Ilya Manuylov et Marcel Smolka, VOX - CEPR Policy Portal, 1er juillet 2019).

    Une étude aboutit à la même conclusion sur la France en utilisant une méthodologie analogue (« What Are the Labor and Product Market Effects of Automation ? New Evidence from France », par Philippe Aghion, Céline Antonin, Simon Bunel et Xavier Jaravel, Sciences Po OFCE, Working Paper n° 1, 2020).

    Elle montre que l’automatisation a augmenté l’emploi dans le secteur manufacturier, y compris l’emploi des non-qualifiés.

    De tels résultats ont été confirmés avec des données couvrant toute l’Europe (« Don’t blame it on the machines : Robots and employment in Europe », par David Klenert, Enrique Fernández-Macías et José-Ignacio Antón, VOX, CEPR Policy Portal, 24 février 2020). Il a été ainsi estimé que l’ajout d’un robot pour 1 000 travailleurs augmentait l’emploi total de 1,3 %, sans effet négatif sur l’emploi non qualifié.

    A l’évidence, les robots ne sont pas toujours les ennemis de l’emploi. Comment expliquer un tel résultat alors que les robots se substituent à de nombreux salariés ? C’est que l’introduction de robots s’accompagne aussi d’un effet sur la productivité : la même quantité de biens ou services peut désormais être produite à un coût beaucoup plus faible.

    Parts de marché et embauches

    Comparés à ceux de ses concurrents non robotisés, les prix de vente d’une entreprise robotisée diminuent, souvent dans des proportions importantes, ce qui lui permet d’accroître ses parts de marché, et donc d’embaucher pour répondre aux demandes qui s’adressent à elle et s’adapter à sa nouvelle dimension.

    Les études les plus récentes montrent que cet effet productivité (création d’emplois) semble dominer l’effet de substitution (destruction d’emplois), tout du moins en Europe.

    En fin de compte, rien ne permet d’affirmer que la taxation des robots aurait un effet positif sur l’emploi, ces études prouveraient même le contraire. En revanche, elle aurait pour effet certain de réduire les gains de productivité, et donc de nous appauvrir.

    Blâmer les robots détourne l’attention du public des véritables causes de nos résultats pour le moins médiocres en matière d’emploi.

    Les robots sont des faux coupables idéals.

    Nos débats devraient plutôt porter sur les réformes à mettre en œuvre pour améliorer le fonctionnement du marché du travail et pallier la défaillance chronique du dialogue social.

    Pierre Cahuc (Professeur d’économie à Sciences Po) et André Zylberberg (Directeur de recherche émérite au CNRS, Centre d’économie de la Sorbonne)
    http://www.jegoun.com/2020/05/taxer-les-robots.html
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