Pour le moment, c’est surtout au secteur bancaire et financier que cette monnaie libérée de la dette profite, alors qu’elle pourrait être tournée vers le bien commun, l’intérêt général et être mise au service de la société tout entière, pour œuvrer à sa transformation écologique et sociale. Certes, les achats de titres de dette publique, qui sont devenus la principale source de création de monnaie centrale, sont des opérations qui facilitent le financement des États sur les marchés obligataires en assurant aux investisseurs qu’ils pourront revendre sans difficulté les titres de dette publique qu’ils possèdent tant que la banque centrale sera là pour les racheter. En cela, on peut considérer que les États tirent bénéfice de ces opérations. Toutefois, il convient de souligner que ce sont d’abord les porteurs-vendeurs de titres de dette publique qui bénéficient de la monnaie créée. Ensuite, il faut rappeler que cette opération d’assistance financière indirecte aux États a pour contrepartie la croissance de la masse monétaire qui alimente l’expansion de la sphère financière, déjà hypertrophiée, porteuse d’un risque d’instabilité financière préjudiciable à l’économie. Enfin, il faut être conscient que les bas niveaux des taux d’intérêt que ces opérations d’achats d’actifs permettent de maintenir ont une incidence à la hausse sur les prix des actifs financiers et immobiliers dans lesquels le secteur bancaire est actif et que ces hausses de marché compensent largement les faibles marges d’intérêt des banques qui, d’ailleurs reçoivent une subvention compensatoire par le biais des intérêts négatifs. C’est donc bien, pour le moment, le secteur bancaire et financier, bien plus que l’économie dans son ensemble, qui profite de cette phase initiale de transition monétaire.
https://laviedesidees.fr/La-monnaie-volontaire.html
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https://www.humanite.fr/le-plan-doxfa...e-distribuee-avec-discernement-687588
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https://www.mediapart.fr/journal/fran...fert%5D&xtloc=&url=&M_BT=132940500354
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