Tags: démocratie* + municipales* + politique* + élections*

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  1. >Le temps d’une élection est effectivement celui des promesses et des engagements. Mais les élus peuvent-ils les tenir ? Rien n’est moins sûr tant les leviers de l’action publique locale cristallisent des convoitises. Pour autant, cela n’oblige pas à succomber à une vision simplifiée en termes d’intérêts cachés manipulant les décideurs.

    >De grandes entreprises au contact régulier des élus locaux – dans les domaines notamment de la promotion immobilière, de la distribution, de l’économie numérique, des réseaux – se sont ainsi dotées de services de relations institutionnelles et de lobbying pour travailler auprès des collectivités.
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    >Cette inégalité de moyens oblige de fait bon nombre d’associations à redoubler d’efforts pour se faire entendre. On le voit quand des édiles cèdent aux sirènes de grands promoteurs commerciaux invoquant les richesses et emplois induits, études à l’appui, par l’implantation d’un nouveau centre commercial : les riverains et associations de défense du cadre de vie sont contraints de multiplier leurs actions (manifestations, pétitions, recours, contre-expertises…) pour espérer infléchir un tel projet.

    >l’écho des intérêts défendus dépend des liens entretenus avec les élus locaux. Plus les acteurs sont sociologiquement et idéologiquement proches des élus, plus il leur est aisé d’en être entendu : en toute logique, les élus sont portés à écouter ceux qui partagent les mêmes codes et langages.
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    >On comprend mieux l’importance pour tel ou tel segment de la société d’avoir l’un de ses représentants sur une liste. Dans cette perspective, l’élection possible d’équipes écologistes à la tête de municipalités pourrait bien représenter une opportunité pour des associations environnementales partageant les points de vue de ces nouveaux élus.
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    >Tertio, les causes défendues résonnent différemment selon les conjonctures. Tout laisse penser que, dans les prochains mois, les arguments autour de l’emploi et du développement économique auront une portée renforcée auprès des élus. Il est vrai que, compte tenu des échéances électorales, les demandes mesurables quantitativement (comme les emplois) sont plus aisément monnayables que des biens communs auprès d’élus tenus d’afficher des bilans.

    >Ainsi se crée une déconnexion croissante entre l’échelle des compétences, de plus en plus intercommunales, et l’échelle des groupements de la société civile à forte dimension municipale. Doit-on parler dans ce cas de politiques publiques destinées à rester sans interlocuteurs ?
    https://theconversation.com/les-elus-...s-a-labri-des-groupes-dinteret-141255
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  2. -
    https://www.lemonde.fr/politique/arti...e-au-premier-tour_6042004_823448.html
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  3. > les élections doivent se tenir dans un contexte qui donne aux citoyens le temps et les moyens de s’informer sur les différentes options politiques en présence et leurs mérites, afin de comprendre les raisons pour lesquelles chaque parti défend le projet politique qu’il présente. Dans cette perspective, les résultats d’une élection ne sont pas légitimes juste parce qu’ils sont l’expression de la majorité. Ils sont légitimes parce qu’ont été assurés la circulation de l’information et l’affrontement contradictoire des points de vue.

    > Alors que la campagne officielle des élections municipales s’est ouverte le 2 mars dernier, depuis quelques semaines le débat public est monopolisé par l’épidémie de Covid-19 et la progression exponentielle du nombre de malades. L’attention des citoyens est détournée des enjeux des élections municipales à venir, tous étant bien plus préoccupés – à juste titre – par les questions de santé publique. Or, bien que primordiales, ces questions ne sont pas l’enjeu principal d’un scrutin qui porte sur le choix du futur maire d’une commune. Et ce d’autant moins que les maires disposent certes de compétences quant à la santé publique et la prévention des risques sanitaires ; mais ils ne disposent pas de celles qui relèvent de la gestion d’une pandémie.

    > La situation actuelle est bien trop éloignée des conditions idéales de débat démocratique d’après le paradigme délibératif. Si une décision prise à la majorité est légitime en tant qu’elle est la meilleure au regard du débat qui s’est tenu, l’indisponibilité des citoyens – dont l’attention limitée est mobilisée par la crise en cours plutôt que par les programmes des candidats – prive le résultat des élections de sa légitimité délibérative.
    https://theconversation.com/de-la-democratie-en-temps-de-covid-19-133659
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