Tags: inégalités* + numérique*

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  1. >La sociologie s’est employée à le montrer : les guichets sont des lieux où s’exercent des rapports de domination desquels celles et ceux qui sont les moins pourvus en différentes sortes de capitaux sortent perdant·es (Dubois, 1999 ; Spire, 2007). Les réformes de modernisation administrative ne modifient pas ce résultat, mais le reconfigurent en faisant de la maîtrise des outils numériques un levier supplémentaire dans la sélection sociale qui s’opère. La lutte contre le non-recours a paradoxalement renforcé ces inégalités, en faisant jouer la dématérialisation comme une force d’éloignement du droit pour celles et ceux qui sont placés à distance de l’État.
    https://laviedesidees.fr/Politique-de-l-absurde
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  2. -
    https://www.01net.com/actualites/9-je...ues-du-web-dans-les-pays-pauvres.html
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  3. nos gouvernements démocratiques restent notre dernière ligne de défense contre les corporations, qui sont des autocraties. Personne n’a élu Eric Schmidt (ancien PDG de Google, Ndlr). Personne n’élit les PDG. C’est un système féodal. Dans une interview de Wired UK, le président de Softbank, une entreprise japonaise qui a récemment créé un fonds d’investissement de 100 milliards de dollars, a dit : nous sommes la nouvelle noblesse. Il explique ouvertement qu’il souhaite connaître tout ce qui vous concerne : vos appels téléphoniques, l’hôpital où vous allez, le restaurant où vous mangez… Car selon lui, ceux qui connaissent tout cela contrôlent les données et contrôlent le monde. C’est une autocratie, et les dirigeants de cette autocratie ne s’en cachent même plus. Ce n’est pas de la science-fiction.
    https://www.ladn.eu/tech-a-suivre/don...nelles-pourquoi-arreter-services-gafa
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  4. >Partout la sécurité l’emporte sur la liberté (le libéralisme qui devrait pourtant prôner la liberté préfère finalement asseoir son pouvoir par la sécurité et la police, ce qui n’en fait plus tant un libéralisme qu’un fascisme). La société sécuritaire vise à « contrôler et gouverner les modes d’apparition »… Et pour cela, la technologie est son meilleur outil puisqu’il permet de justement de créer des “apparitions”, c’est-à-dire de prédire le risque et de le contenir, de calculer des probabilités, de faire apparaître des fantômes, des aberrations, des justifications chiffrées à l’inacceptable, de transformer les gens en spectres, les signes en signaux même et surtout si leur interprétation est fausse. La raison numérique a ainsi redonné vie au fantasme de la connaissance intégrale auquel rien n’échappera et qui considère le monde comme un réservoir où puiser sans fin. La machine est l’outil de l’extorsion et de l’extraction. La connaissance n’est plus qu’un appareillage, une forme d’organisation contraignante et totale. Or, constate Mbembe “en dépit de l’accumulation sans précédent de connaissances, les mauvaises idées, pauvres et simplistes, limitées, n’ont jamais autant fait fortune”. La technicisation de la vie ne nous rend pas plus rationnels ou raisonnables.

    >Pour Mbembe, le numérique est la continuation, sous d’autres formes, d’une discrimination sans fin qui vise à créer des zones d’indétermination juridique autour de certains pour les punir préventivement, depuis des approximations qui visent à les transformer en suspects avant même qu’ils aient été jugés ou condamnés. Le brutalisme est une accélération technique de la guerre sociale qui vise à mettre les gens en cage après avoir rendu leurs espaces de vie invivables. Pour certains : c’est la décélération, l’entrave, l’immobilisation, la sédentarisation forcée voire le confinement dans des réserves ou des camps (« L’immobilité des uns, souvent, est une ressource indispensable pour la mobilité des autres »). La prédation dépend de la capacité à contrôler les flux et les mouvements.

    >L’être humain ne poursuit plus sa liberté, mais sa puissance. Cette quête, pour s’assouvir, repose sur une violence organisée, une force destructive seule capable de faire justement démonstration de puissance à l’encontre des races et des classes superflues

    > Le solutionnisme technologique est mis au service de la seule puissance par le biais quasi unique d’une surveillance toujours plus intense et plus profonde. Il est assurément une maladie épidémique, une volonté de puissance qui s’exerce toujours à l’encontre de la liberté du plus grand nombre.
    http://www.internetactu.net/2020/06/0...rt-a-rendre-le-pouvoir-indestructible
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    https://www.01net.com/actualites/ille...x-n-utilise-pas-internet-1799585.html
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  6. -
    https://usbeketrica.com/article/nous-...hoix-la-democratie-aura-alors-disparu
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