Au cœur de la démarche de Time for the Planet, il y a aussi l’open source, condition imposée aux porteurs de projet, c’est-à-dire le fait que leurs innovations pourront être copiées par tous. « Nous proposerons un système de licence qui permettra à n’importe quel entrepreneur dans le monde de copier l’innovation et la commercialiser. Et il aura pour devoir, à son tour, de mettre en open source les améliorations techniques qu’il pourrait apporter à l’innovation ».
L’open source est un prérequis, aux yeux des six cofondateurs de Time for Planet, dans la lutte contre le réchauffement climatique. « On n’a qu’une génération pour réussir, si bien qu’il faut s’assurer que les innovations les plus pertinentes puissent se répandre au plus vite à l’échelle mondiale », reprend Coline Debayle. D’une certaine façon, on ne cherche pas à créer des entreprises, mais des marchés. »
Pour garantir ce principe, le fonds d’investissement prévoit de prendre la majorité des parts dans les entreprises créées. « Mais alors qu’habituellement, l’innovateur perd peu à peu le contrôle de sa société à mesure qu’il lève des fonds, nous voulons faire l’inverse, assure Coline Debayle. Dès le début, on établira un pacte prévoyant des objectifs environnementaux et de retour sur investissement. Dès qu’ils seront remplis, le porteur de projet pourra nous sortir à tout moment. » A terme, les six Lyonnais espèrent rassembler un milliard d’euros -entre les actions et les retours sur investissement- et créer 100 entreprises.
https://www.20minutes.fr/planete/2936...-investissement-citoyen-oeuvre-climat
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> Le problème de laisser l’investissement privé conduire seul l’innovation est qu’il est détourné vers les marchés les plus lucratifs, à l’image des utilisations les plus pratiques de l’IA qui servent surtout au ciblage publicitaire et à la vente de détail. Par exemple, la recherche pharmaceutique s’est focalisée sur la recherche de nouveaux médicaments, au détriment des vaccins et des tests. Le soutien s’est enfin surtout focalisé sur l’innovation plus que sur le déploiement et l’aide à l’adoption.
> Pour Suzanne Berger, spécialiste de l’économie de l’innovation, la grande leçon de la pandémie est de comprendre comment nous avons troqué notre résilience industrielle contre le low cost et la production temps réel. Pour elle, l’enjeu est d’encourager la reconquête industrielle et permettre aux entreprises d’accéder aux technologies de production les plus avancées. Pour cela, il faut soutenir la fabrication de produits essentiels, mais aussi reconnaître le lien entre fabrication et innovation.
> Pour les économistes Simon Johnson (@baselinescene) et Jonathan Gruber (@jonathangruber1), auteurs de Jump-Starting America, « l’entreprise privée s’avère bien plus efficace quand le gouvernement apporte un solide soutien à la science fondamentale et appliquée et à la commercialisation des innovations qui en résultent ». Les deux économistes appellent à réitérer ces soutiens à l’heure où l’innovation risque d’être l’une des rares options pour stimuler la croissance économique. « L’investissement scientifique doit redevenir une priorité stratégique », assurent-ils. Ils ne sont pas les seuls.
> Nous avons célébré l’innovation dans les garages en oubliant la production de masse, déplorait Rotman. Comme le disait Andrew Grove, ancien PDG d’Intel, la perte de la capacité à passer à l’échelle finira par nuire à notre capacité d’innovation. Nous y sommes, estime Rotman. Si nous sommes très doués pour créer de nouveaux logiciels qui rendent notre vie plus commode, nous le sommes beaucoup moins pour améliorer la production et la distribution, réinventer la santé, améliorer l’éducation, accélérer la réponse au changement climatique… et surtout, pas seulement bricoler des logiciels, mais « transférer notre savoir-faire technique dans les plus grands secteurs de l’économie ».
http://www.internetactu.net/a-lire-ai...ie-ne-nous-a-pas-sauve-de-la-pandemie
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