frenchhope: gilles raveaud*

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  1. Ne pas permettre à chaque personne de gagner un salaire décent est une énorme erreur.
    UN PETIT FIL où je résume les résultats de recherches sociologiques, psychologiques et économiques à partir des hausses de salaires minima aux Etats-Unis. 1/13
    Pour Matthew Desmond, professeur de sociologie à Princeton, en l’absence de salaire minimum, des millions de personnes doivent cumuler deux (mauvais) emplois pour survivre. Ces personnes sont alors fatiguées, et trrrrrrès stressées (cela se mesure objectivement, oui). 2/13
    Le premier bénéfice du salaire minimum d'une niveau suffisant est alors la réduction de leur temps de travail : ces personnes ne travaillent plus "que" 60h par semaine, et non pas 80 ou 100. Elles sont plus reposées, plus détendues, ont du temps pour elles et leurs proches. 3/13
    Elles ont plus de temps pour mieux s’occuper d'elles, se soignent mieux, ou arrivent enfin à arrêter de fumer ! Il a aussi été ainsi montré que le salaire minimum réduit les violences conjugales et les mauvais traitements infligés aux enfants. Pas mal, non ? 4/13
    Des rémunérations plus élevées sont également associées à des naissances moins fréquentes d’enfants prématurés, à des grosses adolescentes moins nombreuses, et à un moindre taux d’alcoolisme chez les ados, et la causalité est très probable. 5/13
    Selon Tsu-Yu Tsao, auteur d'une importante étude, « aucun médicament n’est près d’avoir un tel impact sur la morbidité ». Phrase à relire please. Pour Desmond, un salaire suffisant est « un antidépresseur, une aide à la contraception, une aide pour mieux dormir ». 6/13
    Comme le dit le Dr Margot Kushel, qui dirige le Centre de San Francisco pour les populations vulnérables, « lorsque le salaire minimum augmente (en Californie), je le vois ». Ses patients font plus d’exercice ; leur santé mentale s’améliore ; 7/13
    Pourquoi tout cela ? Parce que ces personnes retrouvent leur dignité, "tout simplement". En effet, les bas salaires sont « un affront à la dignité des personnes », qui les fait se sentir « petites, insignifiantes et dépourvues de pouvoir ». 8/13
    A l’inverse, être moins mal rémunéré permet de se sentir fier. C’est ce qui permet aux travailleuses et aux travailleurs à bas salaires de trouver la force de suivre les prescriptions médicales, d’effectuer les démarches administratives. 9/13
    Pour Sendhil Mullainathan (professeur d’économie, Harvard) et Eldar Shafir (professeur de psychologie, Princeton), auteurs de "Scarcity: Why Having Too Little Means So Much", être pauvre induit un stress considérable et permanent ... 10/13
    ... qu’ils estiment supérieur à celui lié à la privation de sommeil durant une nuit entière. Or c’est ce stress qui pousse à prendre les mauvaises décisions pour soi et pour les autres. (Point très important, si je peux me permettre) 11/13
    Les bas salaires sont donc dommageables pour la santé des travailleuses, pour celles de leurs enfants. Ils devraient donc être combattus, au même titre que les autres maladies professionnelles (qui ne le sont pas du tout assez). 12/13
    Pour les références complètes et d'autres révélations tout aussi stupéfiantes, vous pouvez lire l'article complet sur le site d'@AlterEco_ :
    alternatives-economiques.fr/smic-sauve-vie…
    (Note : l'article date d'avril 2019, ces choses commencent à être connues depuis des années). 13/13
    https://threadreaderapp.com/thread/1439640260472885258.html
    Vote 0
  2. @NDA: très intéressant.
    https://www.youtube.com/watch?v=bIIRor8z1Wk
    Vote 0

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