"Si l’on veut par conséquent malgré tout « encoder » des « décisions » à la manière de ce que l’on veut pour le cas dans des véhicules dits « autonomes » – lesquels par eux-mêmes ne seraient en rien concernés par une « éthique » quelconque tandis que leurs fabricants oui –, il faut le faire avec et dans la pleine et entière conscience que cela revient à des choix sociétaux et politiques irréductiblement partiels et partiaux, fondés sur des présupposés que l’on appelle de plus en plus clairement les « biais » des algorithmes.
De la même façon que parler d’« intelligence » artificielle n’a aucun sens, parler de véhicules ou de quelque technologie que ce soit comme étant « autonome(s) » comme tels ne veut rien dire. Pourquoi le souligner ici enfin de nouveau ?
Le sens fort de la notion d’« autonomie » renvoie à la liberté spécifiquement humaine, et à des notions aussi fondamentales – et problématiques ! – que celles de l’immortalité de l’âme ou encore de « dieu ». Or, nos entêtements ont la vie dure, et l’usage de mots comme « intelligence » et « autonomie » au sujet de machines alimente des confusions graves. C’est de notre langage, et donc de notre humanité qu’il s’agit, et du risque de sa dégradation à proportion des attentes où nous sommes à l’égard des machines. On peut noter actuellement un frémissement en direction de cette pleine conscience des enjeux politiques des nouvelles technologies et de l’« IA ». C’est plus qu’une excellente nouvelle, qu’il convient de porter le plus loin et le mieux possible, en particulier évidemment sur le plan législatif."
https://theconversation.com/le-terme-...nome-un-non-sens-philosophique-191120
Vote 0
Le caractère funeste du modèle néolibéral, dont le Chili de Pinochet a été le précurseur à l’échelle internationale (chapitre 1), ne réside pas seulement dans les conséquences délétères des politiques qu’il justifie. Certes, la privatisation des services publics, la marchandisation de biens universels (santé, éducation, eau), l’imposition des retraites par capitalisation ou encore la dérégulation du marché du travail sont préjudiciables par définition, dans la mesure où elles privent les citoyens de leurs droits les plus fondamentaux, brisent toute idée de solidarité et plongent la société dans son ensemble, et en particulier les classes les plus précaires, dans l’incertitude du futur. Mais, plus fondamentalement, si « le néolibéralisme nous tue », c’est parce qu’il a été pensé à cette fin, ou plus exactement, parce qu’il procède d’une volonté consubstantielle à sa nature : dominer par la guerre civile.
https://laviedesidees.fr/Fichu-neoliberalisme.html
Vote 0