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https://theconversation.com/narcissiq...le-normal-devient-pathologique-203358
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https://trustmyscience.com/narcissism...erait-genere-par-faible-estime-de-soi
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Tout comme les adultes, les enfants sont capables de prendre les grandes paroles des personnes narcissiques au pied de la lettre. En effet, les gens ont souvent du mal à dépasser la façade narcissique, confondant ainsi confiance en soi et compétence.
Voilà qui pourrait nous aider à comprendre pourquoi les gens peuvent être conduits à choisir des personnalités narcissiques pour les diriger, mais cela ne veut pas dire que l’on peut comparer les adultes narcissiques à des enfants. Il est inquiétant que l’ancien président américain Donald Trump ait été, à différents moments, décrit comme un « bambin en chef », « un petit garçon vantard et instable » ou « un enfant gâté de 5 ans qui fait une crise de colère ». Non seulement c’est injuste pour les enfants mais cela tend aussi à légitimer le comportement de M.Trump dans l’exercice de ses fonctions : un adulte peut être considéré comme responsable d’incitation à la violence et d’atteinte à la démocratie, ce qui n’est pas le cas d’un jeune enfant.
En 1931, Freud écrivait que les narcissiques « s’imposent aux autres en tant que ‘personnalités’ » et sont bien adaptés pour « prendre un rôle de leaders ». Notre travail montre cependant que, s’ils excellent à impressionner leur entourage, ils ne se distinguent pas par leur capacité à manager les autres. D’ailleurs, en tant que société, nous devrions faire plus attention à sélectionner nos dirigeants sur leurs compétences plutôt que sur leur assurance.
https://theconversation.com/comment-l...rt-par-leurs-amis-narcissiques-154853
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Ce narcissisme n’est pas nécessairement péjoratif s’il est envisagé comme la simple fierté de sentir son esprit résonner avec celui de l’écrivain au fil des pages. On peut déplorer l’inélégance de certains hommes cultivés citant Héraclite d’un ton faussement désinvolte entre le fromage et le dessert. Mais vouloir dissocier la littérature de sa puissance singularisante, c’est lui ôter sa fonction cathartique. On ne peut pas lire l’Odyssée sans se sentir un peu Ulysse, et tant pis pour la pudeur.
Par ailleurs si la lecture ramène à soi, elle ouvre aussi aux autres. La conscience de sa propre condition passe inévitablement par une mise en relation avec d’autres vies que la sienne. La lecture s’accomplit toujours dans un double mouvement centripète et centrifuge : la cristallisation identitaire (s’identifier, c’est ramener à soi) se combine au renforcement de liens externes (s’identifier, c’est aller vers l’autre). Dans cette perspective, publier des contenus littéraires sur Instagram ne relève pas d’un mouvement de repli mais au contraire d’une dynamique d’ouverture. Le réseau social assure la transition entre le régime « égoïste » du corps à corps individuel avec le livre, et le régime « altruiste » du partage convivial de la lecture avec autrui, et ce faisant il contribue à subvertir les hiérarchies culturelles.
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Le régime de popularité encouragé par les plates-formes numériques (injonctions aux « likes », aux « partages », aux « commentaires ») favorise en effet la mise en scène du best-seller plutôt que d’une littérature académique. La dimension communautaire des sociabilités en ligne, associée à la symbolique démocratique d’Internet, s’oppose à l’apologie des happy few. Loin d’encourager une aristocratie des lecteurs, Instagram, YouTube ou Facebook fixent de nouveaux principes hiérarchiques où la règle vaut davantage que l’exception.
https://theconversation.com/bookporn-...s-la-fin-de-lelitisme-culturel-150711
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