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« Certaines contiennent des combustibles ou des cargaisons potentiellement polluantes qui peuvent se libérer au fur et à mesure de la dégradation de l’épave, explique Charlotte Nithart, porte-parole de l’association Robin des Bois. Le bateau en lui-même peut être équipé d’appareils électriques, batteries, amiante, peintures et linoléums toxiques. » Qui polluent l’écosystème marin et empoisonnent les poissons.
Chargé de recenser et protéger le patrimoine culturel sous-marin, Michel L’Hour ne compte plus les alertes lancées à différents ministères sur la dangerosité de certaines épaves : « D’un point de vue environnemental et sanitaire, personne ne s’y intéressait. Pourtant, ce cadeau caché de l’humanité à ses successeurs finira un jour par s’ouvrir. À partir des années 1980, on a proposé de collaborer à la réalisation d’un inventaire. On n’a jamais été missionnés pour. »
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On pourrait croire que les épaves qui gisent à ces grandes profondeurs peu oxygénées seraient davantage épargnées. C’est sans compter la présence dans ces endroits de la bactérie halomonas titanicae « qui mange le métal », indique Michel L’Hour. Et « les bateaux de guerre utilisaient souvent un carburant pire que le mazout, à base de résidus de charbon », ajoute Jean-Paul Hennequin, président de l’association maritime Mor Glaz.
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Le pétrole n’est pas la seule menace pour la biodiversité marine. Les munitions aux enveloppes métalliques qui se corrodent et les champs de mines sous-marins sont de potentielles bombes toxiques.
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Désormais, sur les côtes françaises, rares sont les années sans oiseaux englués dans le mazout et galettes d’hydrocarbures issues d’épaves qui suintent. Ces marées noires perlées et différées dégradent bel et bien la faune et la flore des fonds marins et de l’estran.
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On sait que les pêcheurs, grâce au GPS, rasent les épaves, qui sont des nids à poissons. » Que se passe-t-il si les poissons mangent du mercure, de l’arsenic ou de l’ypérite ? « Une contamination chimique de la chaîne alimentaire. Une perte de confiance des consommateurs dans le poisson », poursuit-il. Pour Charlotte Nithart, il ne faut plus seulement évaluer une pollution à l’aune de ce qui échoue sur la plage, mais en fonction des impacts sur les écosystèmes et les chaînes alimentaires : « On manque cruellement de prélèvements et d’études biologiques des abords des épaves et des dépôts de munitions. »
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« Certes, on peut prier pour que le noir des océans dissimule tout, on peut tout miser sur la mer et sa fantastique capacité de machine à laver, désespère Michel L’Hour. On peut continuer à ne parler que des pollutions de demain. Mais sous la mer, la pollution d’hier est bien là. Et elle attend. »
https://www.bastamag.net/pollutions-s...de-munitions-Marine-nationale-Ifremer
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