L'acceptation d'un tel raisonnement est le signe d'un affaissement considérable de la morale. Les esprits sont désormais tellement habitués à l'utilitarisme et à l'importation des raisonnements marchands dans tous les domaines de la vie, qu'on ne comprend plus ce que Kant appelait la dignité de la personne humaine. Arthur Koestler l'a redit de façon plus sombre, car il a vécu dans sa chair l'abandon de ce principe. Dans son livre majeur, Le Zéro et l'Infini, il affirmait qu'« il n'y a que deux conceptions de la morale humaine et elles sont à des pôles opposés » : l'une d'elles « déclare l'individu sacré, et affirme que les règles de l'arithmétique ne doivent pas s'appliquer aux unités humaines – qui, dans notre équation, représentent soit zéro, soit l'infini » ; l'autre conception « part du principe fondamental qu'une fin collective justifie tous les moyens, et non seulement permet mais exige que l'individu soit en toute façon subordonné et sacrifié à la communauté – laquelle peut disposer de lui soit comme d'un cobaye qui sert à une expérience, soit comme de l'agneau que l'on offre en sacrifice ».
À nouveau si nous étions certains que la vaccination des enfants pouvait mettre fin à la pandémie, ou à tout le moins certains qu'il n'y a aucun risque pour eux à long terme, leur vaccination obligatoire pourrait être envisagée, comme c'est le cas pour d'autres vaccins. Mais qui oserait soutenir publiquement qu'il en est ainsi pour le présent vaccin ?
https://www.lefigaro.fr/vox/societe/m...it-est-il-malade-du-covid-19-20211221
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Le caractère funeste du modèle néolibéral, dont le Chili de Pinochet a été le précurseur à l’échelle internationale (chapitre 1), ne réside pas seulement dans les conséquences délétères des politiques qu’il justifie. Certes, la privatisation des services publics, la marchandisation de biens universels (santé, éducation, eau), l’imposition des retraites par capitalisation ou encore la dérégulation du marché du travail sont préjudiciables par définition, dans la mesure où elles privent les citoyens de leurs droits les plus fondamentaux, brisent toute idée de solidarité et plongent la société dans son ensemble, et en particulier les classes les plus précaires, dans l’incertitude du futur. Mais, plus fondamentalement, si « le néolibéralisme nous tue », c’est parce qu’il a été pensé à cette fin, ou plus exactement, parce qu’il procède d’une volonté consubstantielle à sa nature : dominer par la guerre civile.
https://laviedesidees.fr/Fichu-neoliberalisme.html
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https://www.contrepoints.org/2020/12/...de-plus-en-plus-brutal-et-autoritaire
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La toute première conclusion de la chercheuse est “qu’un mouvement de contestation d’un dictateur a deux fois plus de chances d’aboutir s’il est non-violent”, rapporte le site britannique, et la seconde, qu’une manifestation doit rassembler “3,5 % de la population pour que son succès soit incontournable” et qu’elle exerce ainsi une forte pression sur le pouvoir.
https://www.courrierinternational.com...-il-pour-se-debarrasser-dun-dictateur
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Rien ne permet de dire que la « normalité » de l’après-crise sera celle de l’avant-crise. L’épidémie change les comportements, les représentations de ce qui est juste et légitime, aiguise les solidarités comme les conflits, fait ressortir de vieux démons et remet en cause le cadre général dans lequel on pensait la politique jusqu’en mars 2020.
https://theconversation.com/les-effet...fficacite-contre-la-democratie-134828
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