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  1. Il n’existe pas de manière objective de déterminer la frontière entre la richesse et la pauvreté. A l’Observatoire des inégalités, on a choisi de fixer le seuil de richesse à environ 3 500 euros par mois, après impôts et prestations sociales pour une personne seule. C’est le double du niveau de vie médian : 92 % de la population vit avec moins que ça.

    C’est une définition arbitraire, de la même façon que le taux de pauvreté officiel, fixé à 60 % du niveau de vie médian, est un choix arbitraire. Je ne détiens aucune vérité, simplement, ma conception des classes aisées est en effet plus large que la définition la plus en vogue.

    Aujourd’hui, la gauche est focalisée sur le 1 % les plus riches. A raison, parce qu’il s’agit d’enrichissements qui sont tout à fait indécents et qui dépassent même l’entendement. Selon nos calculs, la fortune de Bernard Arnault pourrait lui permettre d’acheter toute la ville de Toulouse ! Mais ne cibler que les super-riches, c’est largement insuffisant. Si l’on ne peut pas vous qualifier d’aisé lorsque 80 % de la population vit moins bien que vous, alors vous êtes quoi ?

    En outre, du point de vue du diplôme comme de celui du revenu, le clivage me semble tout autant culturel que monétaire. Les bourgeois culturels ont une capacité à nier la réalité de leur position sociale qui est au moins aussi grande que celle des bourgeois économiques. Aujourd’hui, 20 % de la population a un niveau de diplôme supérieur à bac +3.

    Il faut considérer la distribution de la richesse dans son ensemble, pas uniquement à un bout de l’échelle. Pas plus que la grande misère ne résume à elle seule les difficultés des classes populaires, l’extrême richesse ne définit les classes aisées de notre pays.

    Vivre avec 2 650 euros par mois, après impôts et prestations sociales, soit la fourchette basse des 20 % les plus riches, n’a bien sûr rien à voir avec un train de vie qui culmine à 100 000 euros. Il y a riche et riche. Il faudrait tenir compte de l’âge, du lieu de résidence, du patrimoine… Je suis d’accord avec ces critiques. Mais je pense que cela n’invalide pas les seuils que j’ai déterminés.

    La bourgeoisie économique et culturelle pointe du doigt le 1 % des Français les plus riches pour se fondre dans la masse, pour se distinguer de l’élite et, au final, pour éviter d’avoir à faire œuvre de solidarité. 99 % contre 1 % n’est qu’un slogan démagogique, qui plaît à une partie de la gauche parce que c’est confortable pour elle.
    https://www.alternatives-economiques....lus-consciente-de-privileges/00100089
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  2. -
    https://fr.euronews.com/2021/07/06/se...de-l-experience-est-un-immense-succes
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  3. -
    https://www.marianne.net/economie/eco...a-une-taxation-des-plus-hauts-revenus
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  4. Études courtes, accès précoce à l’emploi et au couple, goût du travail manuel, démonstrations de virilité, tels sont les traits caractéristiques des relations qui unissent les jeunes hommes des régions rurales, qu’étudie l’enquête de B. Coquart.

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    La bande renforce d’autant plus les inégalités entre jeunes ruraux que sa fonction a changé. Elle vise à présent à protéger des concurrences pour l’accès aux ressources devenues rares, comme l’emploi stable et payé au-dessus du SMIC. Benoît Coquard nomme « réalisme amical » le processus décidant du choix des amis : les « vrais potes » sont disponibles temporellement pour ceux de la bande, ils ne se montrent ni « perso » ni rabat-joie. Ils offrent surtout comme une assurance dans un contexte d’insécurité économique. L’intégration dans un groupe d’amis permet de défendre sa bonne réputation, mais aussi d’accéder à des informations pour un emploi, de travailler au sein de petites équipes dans des chantiers « au noir » pour améliorer ses fins de mois. Pour faire partie d’une bande, les qualités morales comme la loyauté ne suffisent donc pas, il faut aussi pouvoir se prévaloir d’une différence utile : une agilité manuelle, des savoir-faire techniques, des contacts avec les petits patrons locaux. Les groupes d’amis fonctionnent ainsi sur un mode informel comme le font les regroupements locaux d’artisans et commerçants : ils procurent un capital social à de jeunes ouvriers ruraux obligés par les transformations du travail de se mobiliser collectivement pour défendre leur employabilité. Appartenir à un groupe d’amis conforte localement la valeur personnelle et professionnelle de chacun.

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    Les femmes supportent de voir leur foyer dévolu aux amusements des hommes par crainte de passer « pour la chiante », comme dit l’une d’elles, c’est-à-dire de devoir endosser le rôle ingrat de demander l’arrêt des festivités. Par ailleurs, elles sont moins que les hommes liées les unes aux autres : elles ont dû quitter leurs amis d’enfance au moment de la mise en couple et la compagnie des autres femmes ne leur est pas toujours agréable, certaines comptant parmi les ex de leur conjoint. Elles subissent plus que les hommes l’étroitesse de l’espace des fréquentations amoureuses. Elles sont aussi plus dépendantes matériellement qu’eux, leurs emplois étant plus souvent précaires et à temps partiel.

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    En second lieu, ces hommes se montrent solidaires dans un rayon limité aux plus proches. Ils excluent les plus précaires et les plus mal réputés, allant jusqu’à mettre en cause leur masculinité, comme les autres jeunes appartenant comme eux aux fractions stables des classes populaires rurales. La solidarité ne s’étend pas au-delà du cercle des « vrais potes »

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    il n’est pas étonnant que l’offre politique identifiée par ces jeunes comme la plus proche de leur vision du monde soit celle de l’extrême droite, qui réserve la solidarité aux seuls Français selon cette même logique du « déjà, nous ». Dans le Grand-Est, le Rassemblement national dépasse les 40 % dans certains villages et bourgs.
    https://laviedesidees.fr/Benoit-Coqua...gnes-declin.html#.YBrV-QfEdGM.twitter
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  5. -
    https://theconversation.com/les-parle...convergences-avec-les-francais-154010
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  6. Dans les pages jaunes suédoises apparaissent non seulement votre nom et prénoms complets, votre adresse et numéro(s) de téléphone, mais aussi votre âge, votre emploi, le jour de votre fête, le chiffre d'affaires de votre employeur, la superficie de votre logement, depuis combien de temps vous y habitez, si vous êtes locataire ou bien propriétaire, le nom et l'âge des personnes partageant votre logement, et un lien vers votre profil LinkedIn.

    On vous donne aussi le revenu annuel moyen des habitants du quartier, le nom des personnes ayant récemment emménagé dans le quartier (des fois que vous voudriez leur souhaiter la bienvenue), des statistiques sur le prix de l'immobilier dans le quartier, des vues aériennes, des plans, des pubs pour divers commerces et services locaux...

    Rien que d'y penser, j'en ai froid dans le dos. Voilà pourquoi je ne voudrais plus y vivre. Vous pouvez certes vous désinscrire, mais peu de gens le font, et comme ces informations sont liées à votre numéro de sécu, elles peuvent réapparaître par exemple si vous changez de fournisseur d'accès. Tant que vous pensez ne rien avoir à cacher...

    D'ailleurs, comme on n'accepte aujourd'hui plus guère que la carte bleue, des milliers de Suédois se sont fait implanter des puces électroniques sous la peau. Vous pouvez ouvrir toutes vos applications sans mot de passe sur votre téléphone, entrer dans votre immeuble sans composer le digicode etc.

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    (Pour ceux qui s'étonnent du tutoiement, sachez que le vouvoiement a existé jusqu'en 1967 et a été aboli parce qu'inégalitaire. Un moment, on a rajouté une majuscule au «tu» à l'écrit, mais c'est fini).

    Je vous laisse vous faire votre opinion là-dessus. C'est exactement à ça que je pense quand je dis que le modèle scandinave est inexportable, et peut-être est-ce d'ailleurs mieux ainsi. Alors quand Bernie Sanders prend le Danemark et la Suède en exemple, j'ai du mal à croire qu'il pense sincèrement qu'il soit possible de transposer ce système aux États-Unis. C'est presque comme vouloir transposer le modèle japonais.
    https://www.slate.fr/story/199131/qua...suede-modele-scandinave-inconvenients
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