Il est exact qu’à la même époque, en 2012, M. Mélenchon avait connu une percée similaire dans les sondages. Il était monté à 17 % d’intentions de vote et certains instituts le donnaient à la troisième place devant Marine Le Pen. Mais sa fin de campagne a été difficile, il a fait des erreurs et a surtout été rattrapé par le vote utile en faveur de François Hollande face à une remontée de Nicolas Sarkozy dans les sondages. Il a fini avec 11,1 % des voix, un beau score pourtant jugé décevant.
Les conditions, cette année, sont différentes. Comme le rappelle son entourage, le paysage est beaucoup moins bipolarisé qu’il y a cinq ans. M. Mélenchon, qui est apparu pendant le quinquennat de Hollande comme l’opposition de gauche, est parti tôt en campagne, a labouré le terrain et est crédité pour sa constance et sa cohérence. Il a aussi travaillé sur son image pour gommer les traits les plus clivants de sa personnalité. Il ne cherche plus à apparaître comme le « bruit et la fureur » mais comme un candidat qui « rassure ».
Il a enfin su gérer différemment son temps et son énergie, raréfiant sa présence sur le terrain pour faire des « coups » qui marquent l’opinion, comme son meeting avec un hologramme. Il a d’ailleurs prévu de renouveler l’expérience le 18 avril. Il sera ce jour-là en meeting à Dijon et sera représenté par des hologrammes dans six autres villes de France.
http://www.lemonde.fr/election-presid...an-luc-melenchon_5108896_4854003.html
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https://www.les-crises.fr/resultats-des-europeennes-2019
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