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  1. L'Union européenne s'est fixé comme objectif que les centres de données soient neutres en carbone en 2030. Mais une nouvelle étude, commandée par Bruxelles, table sur une augmentation de la consommation d'énergie des data centers de 30 % d'ici 10 ans. Même si le secteur a fait des progrès, utilisant différentes innovations pour faire baisser l'empreinte environnementale des data centers, l'explosion des usages du numérique annulerait en réalité ces bénéfices.

    Avec l’explosion du numérique, les data centers ne cessent d’accroître le volume d’informations qu’ils collectent. Logiquement, leur consommation en énergie pour stocker les données et les traiter augmente aussi. À tel point que, selon le think tank The Shift project, les datas centers représentaient en 2018 19 % de la consommation d’énergie du numérique. Et la courbe n’est pas prête de s’inverser. Une nouvelle étude commandée par la Commission européenne établit que d’ici 2030, la consommation d’énergie des centres de données de l’UE devrait passer de 76,8 TWh à 98,52 TWh, soit une augmentation de 28 %.
    https://www.novethic.fr/actualite/ene...va-exploser-de-pres-de-30-149368.html
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  2. Cependant, les leviers d’actions sont loin de se limiter à des choix technologiques. La foi inconsidérée en la science ou la technique a montré ses limites. Est-il raisonnable d’espérer que la technologie, à elle seule, résoudra les problèmes qu’elle pose ? Qui oserait encore proclamer aujourd’hui que « nous sommes parvenus à dominer la famine, les épidémies et la guerre » ? Un premier levier d’action consisterait à forger les outils mentaux qui nous permettront de réagir à une situation encore jamais vue.

    Les termes de « croissance verte » ou de « développement durable » sont des oxymores : sans croissance de la consommation d’énergie pas de croissance du flux formel d’échanges monétaires, aussi appelé PIB. Parce qu’il semble impossible, ou extrêmement difficile, de consommer moins d’énergie tout en maintenant la croissance économique telle qu’elle est définie actuellement, il est irresponsable de miser sur la perpétuation de cette dernière.

    La décroissance n’est pas l’opposé de la croissance économique : elle se place sur un plan plus large, positif, aussi qualitatif que quantitatif. Considérant que la société de consommation apporte plus de nuisances que de bienfaits, elle invite à repenser l’économie, la culture et la politique afin de limiter tant la consommation d’énergie que l’empreinte écologique tout en réduisant les inégalités. Ce n’est donc pas une simple diminution quantitative : c’est un changement de structure. Si la société de consommation était comparée à une voiture, la croissance économique et énergétique serait son carburant. Passer à la décroissance ne consisterait pas à priver la voiture de carburant, mais plutôt à la remplacer par un vélo.
    https://theconversation.com/penser-la...imites-physiques-de-la-planete-138842
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