Tags: philosophie* + politique*

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  1. l’homme moderne confirme ce que les Anciens avaient compris dès la naissance de la philosophie : que la crainte de la mort cause notre malheur – ou notre fuite en avant. Et que pour bien vivre, il faut accepter d’être mortel.
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    en revanche, pour la mort, nous sommes sûrs de ne pas nous exercer en vain : « c’est là l’unique préparation que nous soyons certains de mettre à profit un jour… » (Sénèque, Lettres à Lucilius 70, 18).
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    nous sommes liés les uns aux autres et à l’ensemble de l’humanité, et ce lien nous oblige : le devoir de chacun est d’agir pour soi-même en même temps que pour autrui. Or le refus de se protéger laisse précisément de côté les autres : car si j’accepte, moi, d’être malade et de mourir, puis-je contraindre l’autre à l’accepter aussi en devenant, par mon attitude, un potentiel « contaminateur » ? Puis-je imposer à autrui, en somme, de faire la même démarche, fût-elle philosophique ?

    Assurément non : quand bien même il s’agirait d’éducation philosophique, celle-ci passe par l’enseignement et par l’exemple, en aucun cas par la contrainte.
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    Un gouvernant qui dirait en somme, comme Épicure, « la mort n’est rien pour nous » – ou, dans un autre registre, « Lao Tseu l’a dit, il faut trouver la voie » – serait considéré, à juste titre, comme un tyran illuminé.

    Ce travail d’apprivoisement de la mort est avant tout un travail intérieur de soi sur soi, qui peut sans doute être enseigné – c’est le rôle du philosophe que de pousser ses concitoyens à se rapprocher de la sagesse –, mais qui ne saurait faire l’objet d’une politique.
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    la vie en société impose par essence la restriction de certaines libertés individuelles. Repensons donc notre rapport à la mort et dépassionnons notre relation au monde ; mais gardons-nous de faire de cette idée un principe de gouvernement collectif.
    https://theconversation.com/accepter-...s-devoirs-de-la-vie-en-societe-150687
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    https://www.youtube.com/watch?v=njKcJ2UKV-I
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  3. dans les discours de mars à juin, cette solidarité est associée à des formes non étatiques du lien social, en particulier la famille. Dans ce contexte, pourquoi est-il important de distinguer solidarité étatique et solidarité nationale ?

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    Cette diversité viendrait mettre en péril la cohésion nationale. Emmanuel Macron évoque largement cette idée dans son entretien pour L’Express en reprenant l’idée d’insécurité culturelle de Laurent Bouvet qui décrit un sentiment d’insécurité que ressentirait la majorité culturelle d’un pays lorsqu’elle est face à la diversité culturelle. Dans cet entretien, le président de la République définit ce qu’est « être Français ». Il met en premier la nation et son histoire et seulement ensuite la citoyenneté et ses institutions.

    Aujourd’hui, de plus en plus d’études remettent en cause l’existence d’un tel dilemme entre nation et solidarité. Pourtant, le lien entre nation et solidarité reste important dans les débats publics. Se pose alors la question suivante : avons-nous besoin de la nation pour être solidaires ?
    https://theconversation.com/avons-nou...la-nation-pour-etre-solidaires-151499
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  4. J’ai vu mille percées des écologistes depuis que je suis née et cela n’aboutit jamais à rien. Attention à ne pas surévaluer leur résultat à chaud. Le score du parti écologiste témoigne à peine de l’aspiration populaire considérable, partout dans le monde, pour que la gauche et toute la vie politique se recomposent autour de l’écologie, de la santé, de l’avenir du vivant. Qu’elle se réinvente autour des modes de vie, des questions de travail, de climat, d’alimentation… Dans son ensemble, la gauche subit un grave revers puisqu’elle ne recueille que le tiers des suffrages. Elle souffre d’une situation historique dont on n’est pas encore sortis : la crise du socialisme puis de la social-démocratie, qui s’est laissée détruire de l’intérieur en s’hybridant avec le néolibéralisme. Il faudra des décennies pour qu’elle arrive à se recomposer, dans le double contexte de l’échec du néolibéralisme mondialiste et de la crise environnementale, autour des thèmes dont je viens de parler. Ces processus sont déjà enclenchés, mais ils ne pourront aboutir que si nos démocraties se réforment de fond en comble et entament une critique sérieuse du mécanisme de l’élection, de la personnalisation du pouvoir et de la représentation. C’est ce qu’ont très bien compris les gilets jaunes, même s’ils n’ont pas pu trouver de solution, en quelques semaines, à cette question redoutable. C’est un travail politique qu’il faut absolument poursuivre.
    https://www.liberation.fr/politiques/...t-produit-d-inoui-en-six-mois_1729691
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