frenchhope: individualisme* + psychologie*

Les signets de cette page sont gérés par un administrateur.

26 signet(s) - Classer par : Date / Titre ↑ / Vote / - Signets des autres utilisateurs pour ce tag

  1. La « formule du bonheur » proposée par la psychologie positive est basée sur des postulats aisément compréhensibles : le bonheur est attribué pour 90% à des facteurs individuels et psychologiques et les facteurs non-individuels (circonstances) jouent un rôle insignifiant ; il peut être acquis, ce n’est qu’une question de de volonté et de savoir-faire. L’individualisme est donc une condition éthique et culturelle préalable du bonheur, tandis que celui-ci est la justification scientifique de l’individualisme.

    ’auto-management émotionnel (gouvernement de soi) pousse l’individu à se croire responsable de tout ce qui lui arrive. Le but de la psychologie positive est de changer les styles cognitifs et émotionnels, c’est-à-dire la manière de rationaliser les causes de son succès et de ses échecs. L’affirmation de soi serait alors possible à travers des techniques pour former à l’espoir, pour pratiquer la gratitude et le pardon… Non seulement ces techniques ignorent l’inconscient, mais en plus elles écartent l’auto-régulation et toute tentative de jugement critique sur soi-même. Elles veulent faire du bonheur une habitude prise.

    Il y a donc une nouvelle éthique du travail. Les salariés doivent apprendre à être flexibles pour s’adapter au mieux à un marché professionnel qui n’a jamais été aussi incertain. Le business de l’Happiness assure cet ordre social et sa perpétuation. Ce n’est pas un hasard si l’autonomie et la flexibilité font partie des aptitudes les plus appréciées : elles permettent la responsabilisation des salariés et un contrôle d’eux-mêmes… par eux-mêmes. La notion de culture d’entreprise a facilité ce passage à l’auto-contrôle, comme l’expliquent Illouz et Cabanas : « Ce rapport entre le salarié et son organisation » , qui jusque-là était défini par le contrat de travail – contrat qui établissait entre les parties des obligations réciproques et complémentaires -, a progressivement laissé la place à un rapport moral, basé sur la confiance et l’implication. Ce n’est somme toute qu’un autre contrat, selon lequel les intérêts de l’entreprise et ceux de ses salariés ne sont plus complémentaires mais identiques ».

    Cet intérêt pour le bien-être des salariés dissimule en fait des objectifs d’accroissement de la productivité. La flexibilité est présentée comme le moyen pour les entreprises de s’adapter aux exigences du marché et aux incertitudes. Le travail est dépolitisé et psychologisé. Les notions de vocation -issue du protestantisme- et de résilience qui imprègnent la littérature du développement personnel servent désormais d’antidote aux incertitudes anxiogènes que fait naître le nouvel ordre économique et social. Elle rend légitime le transfert de la gestion de l’incertitude organisationnelle sur les employés au nom de la résilience : « La résilience permet de maintenir des hiérarchies implicites, de légitimer des idéologies dominantes et les exigences des employeurs. Quant au coût psychologique des situations professionnelles problématiques, instables, peu satisfaisantes à tous égards, les employés sont désormais invités à s’en occuper eux-mêmes ».
    https://sms.hypotheses.org/18751
    Vote 0
  2. de nombreuses recherches en psychologie morale appliquée au sport ont mis en évidence que la réalité est plus complexe sur les terrains de jeu et que la fin justifie souvent les moyens dès qu’il y a compétition dans un cadre institutionnalisé. Ainsi se développent des attitudes fonctionnelles à l’égard des règles qui seraient alors appréhendées comme des contraintes à maitriser, voire à détourner, pour en tirer des avantages, plus que comme des normes à respecter.

    ***

    Les premières études dans ce domaine concernaient le milieu scolaire et carcéral et montraient que, dans ces contextes, le fonctionnement moral habituellement adopté par les individus était abandonné au profit de la morale du groupe. De nombreux travaux ont été effectués par la suite dans le contexte sportif que ce soit au niveau fédéral ou socio-éducatif.

    ***

    L’assignation au sport de valeurs morales constitue un idéal de vie, où le sportif de haut niveau serait la figure du héros. Les représentations de la logique méritocratique du sport permettent de conforter les illusions d’égalitarisme dans la société. Pourtant, nous ne sommes pas tous égaux sur un stade, le ou les plus méritants ne seront pas forcément les vainqueurs. Le recours au sport est révélateur de notre société où la compétition est la norme. Ce contexte de quête de performance entraine l’individualisme et prône des idéaux qui ne peuvent pas être atteints par tous.
    https://theconversation.com/le-sport-...ration-sociale-pour-les-jeunes-192525
    Vote 0
  3. -
    http://www.slate.fr/story/157336/soci...ndividualisme-altruisme-collectivisme
    Vote 0
  4. -
    http://lesimbecilesontprislepouvoir.c.../2013/03/07/lindividualisme-le-danger
    Vote 0
  5. -
    http://lecercle.lesechos.fr/entrepris...nt/rh/221151360/management-pause-cafe
    Vote 0
  6. -
    https://www.rts.ch/play/radio/egosyst...audio/se-retirer-du-monde?id=12165736
    Vote 0

Haut de page

Première / Précédent / Suivant / Dernière / Page 2 de 3 Marque-pages / ESPITALLIER.NET: Tags: individualisme + psychologie

À propos - Propulsé par SemanticScuttle