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https://www.technologyreview.com/2021...lutionist-history-technology-industry
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Il existe une voie concrète par laquelle nous pourrions le faire : en travaillant comme des bricoleurs. A l’inverse du processus, le bricoleur fait du travail une action libre dans la mesure où, s’il se fixe un but visé comme effet prévisible, il laisse toujours ouverte la possibilité, pour les circonstances incertaines de le détourner de ce but. Bricoler, c’est préférer le tâtonnement à la tâche, la coopération à l’exécution des ordres, et l’improvisation créative au programme abstrait. Bricoler suppose de tenir compte de la situation, du contexte, et des matériaux – aléatoires - dont on dispose. Cela suppose aussi d’accepter humblement que des erreurs ou des accidents – des incertitudes ! - se logent dans la fabrication (un défaut ou du retard, par exemple), en préférant toujours les moyens aux fins. En décidant de travailler comme des bricoleurs, nous pourrions laisser l’incertitude reprendre ses droits dans le travail et espérer - peut-être ? - nous donner une chance de répondre aux défis humains et écologiques qui nous attendent aujourd’hui.
https://www.media.thinkers-doers.com/...nge-the-way-we-work-by-fanny-lederlin
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> Un autre constat est frappant dans votre livre, c’est combien les ingénieurs se révèlent un peu déconnectés des réalités. Vous citez notamment les enquêtes de la société des ingénieurs et scientifiques de France qui montrent par exemple, pour un sondage de 2011, que 14 % des ingénieurs pensent que si les choses continuent sur leur lancée, nous allons bientôt vivre une catastrophe écologique majeure (contre 89 % des Français ou 83 % des cadres). 87 % des ingénieurs estiment que le génie de l’homme permettra que la Terre reste vivable (contre 51 % des Français et 57 % des cadres). Derrière ces chiffres, on sent qu’un monde de perception sépare les ingénieurs du reste de la population. Vous soulignez notamment que les ingénieurs sont peu politisés, dociles et profondément technosolutionnistes.
> Face à chacun de ces défis, vous soulignez surtout les difficultés : ils ne semblent pas toujours impliqués dans la responsabilité sociale de l’entreprise, qui semble leur être imposée ; ils rechignent à reconnaître leur responsabilité dans le développement technique et peinent à être moteur d’une démocratie technique ; quant aux responsabilités environnementales nouvelles qui s’adressent à eux, là encore, ils ne semblent pas toujours moteurs de ces transformations
> Pour prendre un exemple simple, quoique fantaisiste, brûler un hectare de végétation dans une forêt primaire en Amazonie n’est pas compensé par le fait de planter un hectare de pins Douglas dans les Landes Françaises. Or l’approche technosolutionniste ne sait pas gérer cette absence d’équivalence.
> C’est davantage de réflexivité, de capacités d’analyses économiques et politiques des phénomènes techniques, de modes de gouvernance horizontaux et transparents, dans la formation comme dans les pratiques des ingénieurs, oui, oui et oui ! A titre d’exemple, le philosophe et spécialiste de l’éthique américain Michael Davis recommande aux entreprises qui emploient des ingénieurs d’instaurer un temps de discussion régulier sous la forme de brown bag lunch éthiques. Au déjeuner, chaque salarié apporte ainsi son sandwich et une question éthique empruntée à l’actualité ou au secteur professionnel pour en discuter dans un espace qui n’est pas celui de la prise de décision. L’avantage principal de cette pratique est que quand un problème surgit sur le lieu de travail, les modalités de la discussion – certains philosophes parleraient d’ethos de la discussion – sont déjà en place.
> Cependant, dans un contexte de faillite des démocraties occidentales, j’insisterais peut-être plutôt sur un renouvellement du contrat social dans sa forme rousseauiste, c’est-à-dire un modèle dans lequel on ne s’embarrasse pas d’un souverain ou d’un manager pour promouvoir l’intérêt général
http://www.internetactu.net/2020/02/24/les-ingenieurs-au-defi-de-lethique
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https://www.slate.fr/podcast/185112/p...avec-la-start-nation-poire-cahuetes-2
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« On a tendance à enrichir la complexité du monde aujourd'hui, alors que plus on va vers le simple, plus c’est résilient et efficace », assure-t-il, avant de déplorer que nous glorifiions en permanence les innovations technologiques, tout en délaissant les innovations économiques, politiques, sociales ou culturelles.
https://usbeketrica.com/article/climatisation-dilemme-confort-survie
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