>Dans le cas de la philanthropie, l’entreprise donatrice cherche en bien des cas à corriger le préjudice qu’elle a éventuellement contribué à occasionner – directement ou indirectement. Il existe toutefois une différence de taille avec la taxation opérée par l’État : tandis que dans le cas classique de pollueur-payeur, le montant et la forme du préjudice relèvent du régulateur public, dans le cas du philanthrope c’est lui-même qui choisit les modalités de la réparation et son montant, et qui définit, en quelque sorte, la règle du jeu.
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>Le philanthrope apparaît in fine comme le sauveur et le bienfaiteur désintéressé réparant des dommages dont il entend faire valoir qu’ils ne sauraient lui être complètement imputés. C’est là une sorte de mise en abyme du don, où le donateur s’impose à lui-même ce qu’il reconnaît (ou non) comme un dommage ou un profit teinté d’une part d’illégitimité. Le méfait entraîne un don qui, d’une certaine manière, autorise la poursuite d’une activité éventuellement dommageable, et entraîne en retour une nouvelle action de « générosité ».
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>De ce fait, l’administration ou le politique renonce à veiller au bien commun et laisse cette mission à l’entreprise. Celle-ci apparaît comme un jour « pollueuse » et le lendemain « bienfaitrice » dans le domaine dans lequel elle a pu opérer des dégâts ou dans un autre. Cette délégation n’est pas nécessairement inefficace si le philanthrope est véritablement soucieux du bien commun, ce qui se produit dans la plupart des cas.
https://theconversation.com/greenwash...llueur-payeur-comme-les-autres-196893
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Soyons clair, être pour la décroissance ce n’est pas être un ayatollah de l’écologie ou un khmer vert mais simplement faire preuve de bon sens et d’anticipation. Au sein d’un monde aux ressources naturelles de plus en plus menacées d’épuisement, mettre en place des politiques publiques avec comme objectif une augmentation du PIB n’est pas soutenable, notre croissance étant directement corrélée à notre consommation de matières premières.
Dans son article Éloge de la décroissance, paru dans le numéro d’octobre 2021 du Monde diplomatique, le chercheur Vincent Liegey explique très bien en quoi la quête perpétuelle de croissance souffre d’une impossibilité physique : « 3 % de croissance par an conduit à doubler notre production tous les vingt-quatre ans. À ce rythme, dans un siècle, nous produirions dix-huit fois plus qu’actuellement ». Il n’y a pas besoin d’être écologue ou mathématicien pour comprendre que continuer sur une logique productiviste nous précipite vers un arrêt brutal de ladite croissance, c’est à dire la récession, et vers une crise sociale et écologique sans précédent.
https://usbeketrica.com/fr/article/la...ul-moyen-de-rendre-le-futur-desirable
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https://www.lebonbon.fr/bordeaux/news...tout-est-gratuit-va-ouvrir-a-libourne
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