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  1. Mes entretiens, comme d’autres recherches), ont montré que le « beau travail » devrait, idéalement, s’exprimer à travers plusieurs dimensions, imbriquées les unes dans les autres : esthétique (c’est agréable à regarder, propre, rangé), ludique (quand il peut y avoir une compétition amicale pour réaliser le plus bel-ouvrage, le plus impressionnant), pratique (ça fonctionne mieux, plus longtemps), sociale (on pense à ceux qui auront à monter la pièce défectueuse ou aux clients, à l’image qu’ils vont avoir de nous), revendicative (car on attend qu’il soit reconnu, y compris financièrement) et sanitaire (préserver a minima la force de travail et la santé contre l’usure, les accidents). Malheureusement, l’organisation du travail, les cadences imposées, les décisions prises dans la méconnaissance de la réalité des ateliers, empêchent trop souvent ce beau travail et conduisent à une pénibilité à la fois physique et psychique.

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    Un ouvrier professionnel devenu ingénieur maison aux moteurs électriques me disait à propos d’un des directeurs de l’usine :

    « Il voit la ligne bleu-horizon des Vosges, mais il ne voit pas le travail qui est à ses pieds. »
    https://theconversation.com/le-beau-t...-ouvriere-trop-souvent-oubliee-173446
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  2. -
    https://www.lemondedelenergie.com/pri...france-records-entreprises/2021/12/08
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  3. -
    https://www.clubic.com/pro/entreprise...-intel-et-amd-n-y-suffisent-plus.html
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  4. Une première explication se trouve dans le concept de « routine organisationnelle » qui décrit l’entreprise comme une entité routinière. Les entreprises seraient enclines à sortir de leur routine uniquement si d’autres concurrents ont acquis de meilleures connaissances. Elles vont alors mener un effort de recherche pour être à nouveau compétitives.

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    Les lobbies industriels peuvent notamment financer des scientifiques afin de crédibiliser leurs études. C’est ainsi qu’en 2015, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a autorisé le bisphénol A en se référant aux résultats d’une étude portant sur trois à quatre années consécutives dans le cadre du programme national de toxicologie des États-Unis soutenu par des lobbies industriels du plastique.

    Avec leurs expertises, ces mêmes scientifiques peuvent œuvrer directement dans des comités décisionnels. L’affaire du bisphénol A a d’ailleurs révélé que 8 des 18 experts du groupe nommés par la Commission européenne devant se prononcer sur la dangerosité présumée du bisphénol A pour élaborer une stratégie afin de réglementer les perturbateurs endocriniens, étaient en rapport avec l’industrie chimique.

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    La bataille se joue également auprès de l’opinion publique. PlasticsEurope, qui représente les producteurs européens de matières plastiques, avait ainsi utilisé la perspective d’une éventuelle réduction de l’emploi à la suite de l’interdiction du bisphénol A pour encourager les citoyens intéressés par la préservation de leur travail à soutenir son maintien. Cet argument, impliquant une perte de bien-être de la société, a ralenti les décisions à l’encontre du bisphénol A.

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    Une réflexion sur la régulation des risques, notamment chimiques, devient donc urgente. En effet, à la suite de l’interdiction du bisphénol A, de nouveaux composés de la famille des bisphénols ont émergé : les bisphénols B, F et S. Les premières études toxicologiques sur ces substituts ne sont guère rassurantes ni pour la santé, ni pour l’environnement.
    https://theconversation.com/bisphenol...s-ont-ralenti-son-interdiction-156990
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  5. La baisse des impôts de production (CVAE, plafonnement de la CET et baisse de la taxation foncière des locaux industriels) était de longue date réclamée par les organisations patronales qui se félicitent de son adoption. Cette opinion n’est pourtant pas partagée par un rapport du Sénat, qui relève que les exonérations supplémentaires viennent s’ajouter à la baisse programmée de l’impôt sur les sociétés et aux nombreuses exonérations de cotisations sociales patronales dues par les entreprises. Or, l’effet bénéfique de cette stratégie reste loin d’être démontré 1 » .

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    Au total, les principaux contributeurs sont les plus grandes entreprises de trois secteurs peu exposés à la concurrence internationale : la production d’électricité et de gaz, les industries extractives et les banques et assurances. Ce sont également celles qui bénéficieront le plus des allègements. L’industrie manufacturière arrive juste derrière mais au même titre que le commerce, ce qui conduit à douter de l’objectif exclusivement industriel de ce nouveau coup de rabot fiscal.

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    la baisse des impôts de production bénéficiera surtout à des activités polluantes (production d’électricité et de gaz ; industries extractives) ce qui va à l’encontre de l’objectif de transition écologique pourtant affirmé dans le plan de relance.

    Ce risque environnemental est d’autant plus important que ce nouvel allègement fiscal sera consenti sans contrepartie de la part des entreprises qui n’auront à prendre aucun engagement à investir dans des technologies propres ou sobres. Alors que la transition écologique est un marché d’avenir, il est surprenant de constater que les investissements supplémentaires que les entreprises pourraient réaliser grâce aux moindres prélèvements fiscaux ne soient pas orientés vers des technologies dites vertes.

    Sans exigence de contreparties, ces nouvelles exonérations risquent de se traduire, au mieux, par des investissements de renouvellement et, ainsi, échouer à promouvoir une nouvelle manière de produire plaçant l’écologie au cœur des préoccupations des entreprises.

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    Bien que des compensations par l’État des pertes de recettes fiscales des collectivités locales soient prévues, ces dernières s’inquiètent d’un risque de diminution dans le temps d’autant que des économies sont déjà envisagées pour rembourser la « dette Covid ». À terme, ces baisses de ressources risquent donc de réduire leur capacité d’investissement et, par conséquent, de détériorer l’environnement de production qui influence à la fois les choix de localisation et les performances des entreprises.

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    aucun grand dispositif du plan de relance ne laisse augurer une transformation de fond de l’industrie française pourtant nécessaire à son rebond. La principale mesure adoptée, la baisse des impôts de la production, s’inscrit dans la logique d’une politique de l’offre et prolonge le tropisme français en faveur des allègements d’impôts.

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    La protection du patrimoine industriel par l’intervention de l’État aurait également pu favoriser un changement de gouvernance des entreprises en faisant entrer les parties prenantes, au premier rang desquelles les salariés, dont le rôle dans les entreprises allemandes est un facteur clé de réussite.

    Leur présence au sein des conseils d’administration aurait également favorisé la prise en compte de dimensions collectives comme l’emploi, la transition écologique ou la souveraineté technologique du pays. Au total, et c’est le risque principal, les mesures finalement peu innovantes qui composent le plan de relance s’inscrivent dans une logique de retour à une organisation de l’économie qui n’a pas su limiter l’ampleur de la crise actuelle et qui, par conséquent, pourrait ne pas réussir à protéger le pays des prochaines.

    1 » https://journals.openedition.org/rei/7755
    https://theconversation.com/industrie...moins-ambitieux-quil-ny-parait-151297
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