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  1. Le ministère du Travail indemnise sous 15 jours et ne contrôle qu'ultérieurement la conformité des dossiers aux critères fixés par la loi. "Or, nos services ne comptent que 1.800 agents qui veillent aussi sur la santé des salariés, explique Théodore Aslamatzidis représentant Sud-travail... Dès avril, Bercy leur a signalé une entreprise qui, à peine créée, a réclamé à l'Etat 900.000 euros pour payer des salariés supposés à l'arrêt. Las, dès que cet argent a été réceptionné sur des comptes, ses gérants - des hommes de paille ? - ont baissé le rideau. Un peu gros pour échapper aux fins limiers du Ministère. La plupart du temps, les affaires se révèlent plus complexes.

    Plus dérangeant, de grands groupes - certes peu nombreux - sont soupçonnés "d'optimiser" ce dispositif généreux. Ainsi dès le 23 mars, les syndicats accusaient SFR - dont les ventes ont progressé de 3,6% au premier trimestre -, de vouloir basculer 5.000 salariés, soit 40% de ses effectifs, en chômage partiel. Quand ses concurrents Orange et Free assument sur leurs propres deniers le confinement.

    Raffinement

    Plus discrète, une SSII anglo-saxonne raffine. Quand ils n’étaient pas en missions auprès de leurs clients, les salariés de cette société travaillaient au siège. "Désormais, notre employeur nous bascule en chômage partiel entre deux missions en martelant que c'est légal!" s'agace un de ces consultants, Daniel.

    Une filiale d'un groupe américain détournerait quant à elle deux dispositifs. D'abord, elle surchargerait des cadres de tâches... à écluser pendant leurs congés et RTT imposés. Ensuite, elle les basculerait en chômage partiel, en les invitant à se reposer. "Certains salariés ne découvrent le pot aux roses qu'en décachetant leurs bulletins de salaires, témoigne Jean-Claude Delgenes, de Technologia. Les contrôles de l'inspection du travail viseront donc en priorité les entreprises dont la productivité explose.

    Des employeurs cependant peuvent franchir la ligne blanche sans mauvaises intentions. Sonnés par le confinement, des petits patrons n'ont réalisé qu'après avoir placé toutes leurs troupes en chômage partiel qu'ils devaient maintenir des machines. "Ils ont pu rappeler ponctuellement des techniciens des informaticiens sans corriger leurs demandes d'indemnisation, de peur de les retarder", poursuit Jean-Claude Delgenes.
    https://www.marianne.net/societe/les-profiteurs-du-chomage-partiel
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  2. "Plus un emploi est qualifié, plus il est télétravaillable", explique le spécialiste. Or, "télétravaillabilité" et délocalisation de l'emploi sont des concepts très proches. "Si un emploi peut être télétravaillé, il peut aussi être télétravaillé par une personne en dehors du pays. Dans les pays du Sud, de plus en plus de personnes sont très bien formées, et dans le cas d'emplois télétravaillés, les entreprises pourraient envisager de les recruter directement."

    Ce ne sera pas abrupt, ni dramatique, mais certaines tâches seront dorénavant faites à l’étranger. Et progressivement, cela va changer la manière dont nous travaillons en Suisse, avec un mélange de choses faites par des employés suisses et étrangers, en ligne, en télétravail."
    https://www.rts.ch/info/monde/1137025...on-et-ses-possibles-consequences.html
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  3. Tribune. L’idée de « taxer les robots », popularisée en France par Benoît Hamon lors de la dernière campagne présidentielle, réapparaît dans le débat public (« La taxe robot est une des réponses pour que l’automatisation de l’économie contribue au progrès social », Dominique Bertinotti et Mehdi Ouraoui, Le Monde du 17 mai).

    Une telle taxe serait justifiée par la croyance que la robotisation aurait un impact négatif de grande ampleur sur l’emploi.

    Certes, les robots détruisent des emplois, c’est même leur raison d’être. Ces destructions seront vraisemblablement massives. Selon l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), la robotisation pourrait faire disparaître environ 16 % des emplois en France d’ici 20 ans.

    Mais est-ce la fin de l’histoire ? La robotisation ne favorise-t-elle pas aussi l’éclosion de nouveaux emplois ?

    Pour évaluer l’effet de la robotisation, les chercheurs comparent le devenir d’un groupe test, affecté par la robotisation du fait de changements technologiques, avec un groupe témoin qui ne l’est pas. Certaines études qui adoptent cette démarche trouvent effectivement que la robotisation a détruit des emplois aux Etats-Unis. Mais des études récentes s’appuyant sur de très riches bases de données trouvent des résultats différents pour l’Europe.

    Un effet sur la productivité

    Ainsi, en Espagne, la comparaison des trajectoires des firmes qui ont intégré des robots dès la fin des années 1990 (le groupe test) à celles qui n’en ont jamais utilisé (le groupe de contrôle) montre que l’emploi a augmenté dans les entreprises « robotisées », tandis qu’il a diminué dans les autres (« Robots and firms », par Michael Koch, Ilya Manuylov et Marcel Smolka, VOX - CEPR Policy Portal, 1er juillet 2019).

    Une étude aboutit à la même conclusion sur la France en utilisant une méthodologie analogue (« What Are the Labor and Product Market Effects of Automation ? New Evidence from France », par Philippe Aghion, Céline Antonin, Simon Bunel et Xavier Jaravel, Sciences Po OFCE, Working Paper n° 1, 2020).

    Elle montre que l’automatisation a augmenté l’emploi dans le secteur manufacturier, y compris l’emploi des non-qualifiés.

    De tels résultats ont été confirmés avec des données couvrant toute l’Europe (« Don’t blame it on the machines : Robots and employment in Europe », par David Klenert, Enrique Fernández-Macías et José-Ignacio Antón, VOX, CEPR Policy Portal, 24 février 2020). Il a été ainsi estimé que l’ajout d’un robot pour 1 000 travailleurs augmentait l’emploi total de 1,3 %, sans effet négatif sur l’emploi non qualifié.

    A l’évidence, les robots ne sont pas toujours les ennemis de l’emploi. Comment expliquer un tel résultat alors que les robots se substituent à de nombreux salariés ? C’est que l’introduction de robots s’accompagne aussi d’un effet sur la productivité : la même quantité de biens ou services peut désormais être produite à un coût beaucoup plus faible.

    Parts de marché et embauches

    Comparés à ceux de ses concurrents non robotisés, les prix de vente d’une entreprise robotisée diminuent, souvent dans des proportions importantes, ce qui lui permet d’accroître ses parts de marché, et donc d’embaucher pour répondre aux demandes qui s’adressent à elle et s’adapter à sa nouvelle dimension.

    Les études les plus récentes montrent que cet effet productivité (création d’emplois) semble dominer l’effet de substitution (destruction d’emplois), tout du moins en Europe.

    En fin de compte, rien ne permet d’affirmer que la taxation des robots aurait un effet positif sur l’emploi, ces études prouveraient même le contraire. En revanche, elle aurait pour effet certain de réduire les gains de productivité, et donc de nous appauvrir.

    Blâmer les robots détourne l’attention du public des véritables causes de nos résultats pour le moins médiocres en matière d’emploi.

    Les robots sont des faux coupables idéals.

    Nos débats devraient plutôt porter sur les réformes à mettre en œuvre pour améliorer le fonctionnement du marché du travail et pallier la défaillance chronique du dialogue social.

    Pierre Cahuc (Professeur d’économie à Sciences Po) et André Zylberberg (Directeur de recherche émérite au CNRS, Centre d’économie de la Sorbonne)
    http://www.jegoun.com/2020/05/taxer-les-robots.html
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  4. -
    https://lexpansion.lexpress.fr/actual...er-dans-les-mois-a-venir_2126486.html
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