>Seulement, ces initiatives ne sont pas aussi positives qu'elles le laissent penser. Elles restent ancrées dans un paradigme dans lequel le comportement individuel est le pivot du changement, plutôt que les structures politiques et économiques qui nous entourent. Ainsi, de nombreuses organisations utilisent les principes et les politiques du bien-être pour renforcer les hiérarchies existantes, sans aucune remise en question.
>Il s'agirait pour les établissements d'une tentative stratégique pour améliorer la productivité, réduire les coûts, conserver une bonne réputation et promouvoir la conformité. Et ce, sans que les employés ne s'en rendent réellement compte. Les coins détente, les salles de sieste, les baby-foot et toutes les infrastructures vendant du rêve permettraient en fait de compenser les heures supplémentaires, la mauvaise ambiance entre collègues et les semaines de travail intensives.
>
>En outre, certains employés ressentiraient davantage de pression, considérant désormais que participer à ces programmes et ateliers est une tâche professionnelle semi-obligatoire; au point que la non-participation entraînerait une stigmatisation. Au bout du compte, leur quotidien rimerait avec stress et... mal-être.
https://www.slate.fr/story/241606/pou...ique-sante-mentale-entreprise-travail
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>Dans une Techtopie, le lieu de travail est le plus grand et le plus puissant des magnets. Il monopolise le temps, l’énergie et la dévotion de la communauté. Tous les autres magnets — famille, communautés religieuses, associations, organisations politiques, clubs artistiques — sont des magnets beaucoup plus petits, et beaucoup plus faibles en comparaison de cet immense magnet. Si l’une de ces institutions souhaite obtenir un peu du temps et de l’énergie de la communauté, elle doit se mettre au service de cet immense magnet qu’est le lieu de travail technologique.
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>Les personnes extérieures à ces lieux technologiques avec lesquelles j’ai pu m’entretenir — personnalités publiques, gérants de petites entreprises, représentants religieux — me disaient que les gens n’avaient plus le temps de s’engager en politique ou dans les associations locales. Les individus s’investissent tellement sur leur lieu de travail qu’ils finissent par déserter et par appauvrir le domaine public.
https://www.numerama.com/tech/1222956...-religion-dans-la-silicon-valley.html
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Mes entretiens, comme d’autres recherches), ont montré que le « beau travail » devrait, idéalement, s’exprimer à travers plusieurs dimensions, imbriquées les unes dans les autres : esthétique (c’est agréable à regarder, propre, rangé), ludique (quand il peut y avoir une compétition amicale pour réaliser le plus bel-ouvrage, le plus impressionnant), pratique (ça fonctionne mieux, plus longtemps), sociale (on pense à ceux qui auront à monter la pièce défectueuse ou aux clients, à l’image qu’ils vont avoir de nous), revendicative (car on attend qu’il soit reconnu, y compris financièrement) et sanitaire (préserver a minima la force de travail et la santé contre l’usure, les accidents). Malheureusement, l’organisation du travail, les cadences imposées, les décisions prises dans la méconnaissance de la réalité des ateliers, empêchent trop souvent ce beau travail et conduisent à une pénibilité à la fois physique et psychique.
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Un ouvrier professionnel devenu ingénieur maison aux moteurs électriques me disait à propos d’un des directeurs de l’usine :
« Il voit la ligne bleu-horizon des Vosges, mais il ne voit pas le travail qui est à ses pieds. »
https://theconversation.com/le-beau-t...-ouvriere-trop-souvent-oubliee-173446
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https://www.businessinsider.fr/les-ca...lus-que-les-employes-en-france-188632
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