"Sobriété signifie baisse de la consommation matérielle, mais certainement pas baisse de financement des services publics, au contraire. Il faut moins de dépenses consacrées à la consommation matérielle, mais plus de dépenses d’avenir, notamment dans les services publics. L’idée serait simplement de consacrer quelques points de PIB en moins à notre consommation matérielle – notamment notre consommation matérielle importée, le déficit commercial de la France s’élevant en 2021 à plus de 3 points de PIB – pour réinvestir cette somme dans des dépenses beaucoup plus utiles, notamment dans l’éducation, la santé et les services essentiels."
https://usbeketrica.com/fr/article/la...gens-vivent-dignement-de-leur-travail
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https://www.latribune.fr/economie/fra...-une-societe-du-detravail-918440.html
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Mes entretiens, comme d’autres recherches), ont montré que le « beau travail » devrait, idéalement, s’exprimer à travers plusieurs dimensions, imbriquées les unes dans les autres : esthétique (c’est agréable à regarder, propre, rangé), ludique (quand il peut y avoir une compétition amicale pour réaliser le plus bel-ouvrage, le plus impressionnant), pratique (ça fonctionne mieux, plus longtemps), sociale (on pense à ceux qui auront à monter la pièce défectueuse ou aux clients, à l’image qu’ils vont avoir de nous), revendicative (car on attend qu’il soit reconnu, y compris financièrement) et sanitaire (préserver a minima la force de travail et la santé contre l’usure, les accidents). Malheureusement, l’organisation du travail, les cadences imposées, les décisions prises dans la méconnaissance de la réalité des ateliers, empêchent trop souvent ce beau travail et conduisent à une pénibilité à la fois physique et psychique.
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Un ouvrier professionnel devenu ingénieur maison aux moteurs électriques me disait à propos d’un des directeurs de l’usine :
« Il voit la ligne bleu-horizon des Vosges, mais il ne voit pas le travail qui est à ses pieds. »
https://theconversation.com/le-beau-t...-ouvriere-trop-souvent-oubliee-173446
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Les partisans de l’idée de progrès ne manqueront pas de mentionner ce qui, à leurs yeux, est un argument, voire l’argument principal de sa défense, à savoir l’augmentation de l’espérance de vie. Bien que plus ou moins exacte (elle est souvent exagérée ou mal comprise, ce qu’explique cet article), elle ne constituerait un argument valable que si la durée de vie primait sur sa qualité. Ainsi que Sénèque le remarquait déjà en son temps : « Pas un ne se demande s’il vit bien, mais s’il aura longtemps à vivre. Cependant tout le monde est maître de bien vivre ; nul, de vivre longtemps. » C’est pourquoi : « L’essentiel est une bonne et non une longue vie. »
J’ai eu l’occasion, il y a quelques temps, de m’entretenir avec Marylène Patou-Mathis, une préhistorienne française, vice-présidente du conseil scientifique du Muséum national d’Histoire naturelle, qui a passé du temps parmi les Sans, des chasseurs-cueilleurs vivant (ou survivant encore), entre autres, sur le territoire du Botswana (bien que l’expansion de la civilisation industrielle soit en train de les détruire à petit feu). Je me souviens encore de sa description de leurs aptitudes physiques incroyables, de leur dextérité, de leur agilité, de leur endurance, de leur vitalité et de leur jovialité. Il semblait clair, à ses yeux, que les Sans incarnaient, bien plus en tout cas que les civilisés, le développement du plein potentiel de l’être humain. Beaucoup d’anthropologues, d’ethnologues et de scientifiques ayant étudié (et/ou vécu parmi) un ou des peuples de chasseurs-cueilleurs partagent cette perspective.
https://www.partage-le.com/2017/09/03...s-effets-sur-la-sante-de-letre-humain
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Pourtant, chez nos voisins, cette colonisation ne va plus de soi. L’interdiction du sponsoring maillot est en vigueur en Italie, est sur le point de l’être en Espagne (41 équipes concernées sur 42 dans les deux premières divisions) et est envisagée au Royaume-Uni (26 sponsors maillot principaux sur 44 en Premier League et Championship – lire l’article de God Save the Foot). En Allemagne, les partenariats se font discrets, et sont rares sur les tenues.
Aujourd’hui, alors que les clubs français demandent des aides publiques et des allègements fiscaux ou sociaux pour surmonter la crise, on imagine mal le gouvernement et sa majorité leur infliger un tour de vis législatif. Le problème de santé publique passe après la survie du football national – il passait déjà après les intérêts du marché (et de l’État au travers de ses prélèvements).
Les scrupules ne sont donc pas de mise. Depuis juillet 2020, Betclic est « plateforme officielle » des Ligue 1 et Ligue 2, un partenariat salué par la Ligue comme offrant « des opportunités intéressantes pour recruter et engager de nouveaux fans sur le digital, notamment les 18-35 ans », tandis que le directeur général d’alors, Didier Quillot, se réjouissait de s’associer à « une entreprise moderne et forte auprès des jeunes ».
La Ligue se félicitait ainsi… de contribuer à un problème sanitaire et social majeur : les effets délétères des paris sportifs – addiction, pertes excessives – sont abondamment documentés (lire l’enquête du Bondy Blog). Or les pratiques à risques sont beaucoup plus fréquentes dans les paris sportifs que dans les autres jeux d’argent, note l’Observatoire des jeux (ODJ). La popularité du football, l’illusion de le connaître et donc d’avoir prise sur le hasard, l’excitation des matches y contribuent.
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Neuf parieurs sur dix sont des hommes, un sur trois a entre 18 à 24 ans, et un sur trois de 25 à 34 ans, selon les données de l’ANJ. Deux tiers des mises sont le fait de joueurs classés « problématiques », dont l’ODJ précise le profil : « appartenant à des milieux sociaux modestes, ayant un niveau d’éducation et des revenus inférieurs à ceux des autres joueurs (…) moins actifs que l’ensemble des joueurs et plus fréquemment chômeurs ».
https://www.lemonde.fr/blog/latta/202...paris-sportifs-un-match-perdu-davance
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