Les partisans de l’idée de progrès ne manqueront pas de mentionner ce qui, à leurs yeux, est un argument, voire l’argument principal de sa défense, à savoir l’augmentation de l’espérance de vie. Bien que plus ou moins exacte (elle est souvent exagérée ou mal comprise, ce qu’explique cet article), elle ne constituerait un argument valable que si la durée de vie primait sur sa qualité. Ainsi que Sénèque le remarquait déjà en son temps : « Pas un ne se demande s’il vit bien, mais s’il aura longtemps à vivre. Cependant tout le monde est maître de bien vivre ; nul, de vivre longtemps. » C’est pourquoi : « L’essentiel est une bonne et non une longue vie. »
J’ai eu l’occasion, il y a quelques temps, de m’entretenir avec Marylène Patou-Mathis, une préhistorienne française, vice-présidente du conseil scientifique du Muséum national d’Histoire naturelle, qui a passé du temps parmi les Sans, des chasseurs-cueilleurs vivant (ou survivant encore), entre autres, sur le territoire du Botswana (bien que l’expansion de la civilisation industrielle soit en train de les détruire à petit feu). Je me souviens encore de sa description de leurs aptitudes physiques incroyables, de leur dextérité, de leur agilité, de leur endurance, de leur vitalité et de leur jovialité. Il semblait clair, à ses yeux, que les Sans incarnaient, bien plus en tout cas que les civilisés, le développement du plein potentiel de l’être humain. Beaucoup d’anthropologues, d’ethnologues et de scientifiques ayant étudié (et/ou vécu parmi) un ou des peuples de chasseurs-cueilleurs partagent cette perspective.
https://www.partage-le.com/2017/09/03...s-effets-sur-la-sante-de-letre-humain
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c’est aussi la preuve que bosser de la maison engendre des dégâts considérables sur notre santé mentale. “Nos journées de travail durent plus longtemps parce qu’il n’y a pas de séparation claire du moment où nous devons nous arrêter”, analyse-t-elle auprès de Glamour US. Et ce n’est pas sain. “Le détachement émotionnel du travail est extrêmement important pour la satisfaction professionnelle. Mais le rituel de fin de journée a disparu dans l’environnement virtuel.”
En procrastinant notre heure de coucher de la sorte, on se venge de ne pas avoir pu s’accorder de réels moments de détente plus tôt, et on essaie frénétiquement de les rattraper. Et puis, on recherche aussi un lien social essentiel, largement réduit avec la pandémie. Une façon de respirer, donc, qui n’est cependant pas sans conséquence.
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Le problème avec cette habitude devenue commune, c’est qu’elle a tendance à être contre-productive. Plutôt que de nous changer les idées pour mieux nous relaxer d’un stress ambiant, elle finit par l’augmenter. “Nous savons que le simple fait de scroller sans réfléchir et de ne pas interagir de manière significative augmente notre stress au lieu de l’atténuer”, rappelle ainsi Vaile Wright, directeur de l’innovation en matière de soins de santé à l’American Psychological Association.
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en essayant de déplacer cette pause privilégiée - mais nocive - à plus tôt dans la journée. A la pause-déjeuner, par exemple, ou en pleine après-midi. 15, 20, 30 minutes rien qu'à soi qui éviteront d'attendre le dernier moment pour en profiter. On les passe à aller se promener, à téléphoner à un·e ami·e pour se confier, à lire, à manger, à écouter un podcast qui nous donne l'impression de s'évader.
https://www.terrafemina.com/article/s...ation-vengeresse-du-coucher_a357315/1
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