frenchhope: autoritarisme*

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    https://thediplomat.com/2021/07/authoritarianism-cant-beat-climate-change
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  2. i nous comprenons, sociologiquement, que l’humain trop frustré peut se laisser séduire par les bonimenteurs en tous genres qui lui promettent la grandeur par l’écrasement d’une partie de ses concitoyens (souvenons-nous de l’Allemagne humiliée qui trouvera sa résurrection avec l’idéologie nazie), les autoritaristes, dictateurs ou tyrans fascinent tout autant, peut-être pour cette même raison, les adultes rois ! Le déséquilibre entre principe de plaisir et principe de réalité pourrait expliquer non seulement les comportements tyranniques mais aussi l’appétence de certains à jouir des tyrans. C’est le « Trop de frustrations : donnez-moi le bonheur attendu ! » versus « Trop faible tolérance aux frustrations : je veux vivre ma toute-puissance même si c’est par procuration ! ».

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    Plusieurs hypothèses peuvent être retenues pour comprendre cette appétence des adultes rois : certains s’identifient au tyran qui a « réussi », qui sait leur parler, qui les comprend ; d’où l’attrait pour les politiciens populistes qui leur renvoient, en miroir, leur propre interprétation du monde. Dès lors ce qui nuit au principe de plaisir, ce n’est pas le principe de réalité, mais les complots en tous genres tendus contre ce champion de l’autoréalisation sans limite (Trump répétant à l’envi que les médias, les intellectuels veulent sa peau) et c’est bel et bien l’autre qui est l’ennemi. La suspicion l’emporte à l’encontre des gouvernants en général, des multinationales, des experts, tous ceux qui font autorité.

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    Une deuxième hypothèse n’est pas à écarter : le dictateur « sécuriserait » l’adulte roi. Ce dernier trouve alors son salut en étant lui-même sous emprise : souvenons-nous des dictatures qui recrutaient leurs « élites », comme pour les nazis, chez les délinquants. Regardons le profil de personnalité des jeunes partis faire le djihad. Sont-ils des « carencés affectifs » ? Peut-être pour certains mais j’ai vu surtout un dénominateur commun : des individus sans repère familial, le plus souvent en échec scolaire, vivant sans limites, flirtant avec la délinquance et qui, tout à coup, retrouvent le cadre de vie sécurisant qu’ils n’ont jamais connu. De la « soumission » religieuse à l’adhésion sans faille à une quelconque idéologie politique fascisante, ils trouvent enfin une réponse à leur mal-être : s’ils n’ont pu s’épanouir, c’est qu’il existe des responsables qu’il faut éliminer. Une sorte de mantra qui dirait : je ne suis pas responsable de mon malheur et je trouve rapidement des boucs émissaires : intellectuels, musulmans, juifs, bourgeois, capitalistes, mécréants…

    Et cette dernière hypothèse : le chef populiste, dictateur ou tyran, entretient le fantasme de toute-puissance mais aussi et surtout celui de « jouissance » de l’adulte roi. Il promet le paradis en religion, la consommation à outrance en politique avec sa satisfaction immédiate des plaisirs. Le bonheur devient la soumission à une autorité dite supérieure. Souvenons-nous du Meilleur des mondes d’Huxley quand la pilule « soma » atténue toutes les frustrations d’une réalité désormais régentée et du Big Brother d’Orwell qui conforte chacun dans ses « idées » et donne les réponses attendues. De nos jours, le refus de la dissonance cognitive et les biais de confirmation si naturels chez les adultes rois vont trouver leur aboutissement dans l’entreprise de « décervelage » des réseaux sociaux. Des réseaux qui se nourrissent de chasses aux sorcières et qui condamnent sans nuances le Blanc ou l’immigré, le colon ou la femme voilée, ou tout simplement le « différent ». Une fois de plus, l’adulte roi retrouve son bien-être en tyrannisant les autres ; si je « chosifie » autrui, cela prouve que j’ai plus de valeur que lui !
    https://www.cerveauetpsycho.fr/sd/dev...ant-roi-au-tyran-planetaire-21749.php
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  3. Le caractère funeste du modèle néolibéral, dont le Chili de Pinochet a été le précurseur à l’échelle internationale (chapitre 1), ne réside pas seulement dans les conséquences délétères des politiques qu’il justifie. Certes, la privatisation des services publics, la marchandisation de biens universels (santé, éducation, eau), l’imposition des retraites par capitalisation ou encore la dérégulation du marché du travail sont préjudiciables par définition, dans la mesure où elles privent les citoyens de leurs droits les plus fondamentaux, brisent toute idée de solidarité et plongent la société dans son ensemble, et en particulier les classes les plus précaires, dans l’incertitude du futur. Mais, plus fondamentalement, si « le néolibéralisme nous tue », c’est parce qu’il a été pensé à cette fin, ou plus exactement, parce qu’il procède d’une volonté consubstantielle à sa nature : dominer par la guerre civile.
    https://laviedesidees.fr/Fichu-neoliberalisme.html
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  4. nous passons d’un modèle urbain libéral né dans la Silicon Valley à un modèle urbain autoritaire inspiré de l’hypersurveillance à la chinoise ! Un modèle que la crise épidémique bien sûr accélère.

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    La question de l’accès change de sens : elle glisse d’un accès en ligne à un accès au monde réel, rendant la question de la fracture numérique plus sensible que jamais ! Les applications qui aidaient autrefois les gens à réserver une table dans un restaurant deviennent le seul moyen de manger dans un restaurant ! Dans un « internet de propriétaires », la clôture numérique se referme sur chacun, comme le pointait le sociologue Jathan Sadowski (@jathansadowski, voir également « De la ville intelligente à la ville capturée »). Pour Banks, demain, nos centres-villes pourraient être restreints aux seuls abonnés d’Amazon Prime. À l’heure où nos paiements peuvent fusionner avec une vérification d’identité, de santé, d’inscription à des programmes… la ségrégation s’apprête à s’étendre au-delà des écrans en faisant se rejoindre la sécurité et la commodité, dans un monde où l’accélération technologique déborde désormais sur le monde réel.

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    C’est une ville qui devient illisible aux habitants, avec des interdictions complexes et fluctuantes, qui produit avec le temps une forme d’Absurdistan comme s’en amusent ou s’en désolent les réseaux sociaux ! C’est une ville fuyante, où les règles changent sans arrêt. C’est celle où la ville qui succède au jour paraît une autre ville, comme dédoublée par l’ombre d’elle-même. La Dark City est une ville que ses habitants ne comprennent plus et qui ne comprend plus ses habitants. C’est une ville qui ne semble plus aussi sûre qu’elle n’était. C’est une ville où les règles transitoires, agiles, bougent trop vite. La Dark City, c’est une ville qui cache et « en même temps » révèle sa face obscure. Une ville où les appartements deviennent nos bureaux. Une ville où plus rien n’est clair ou plus rien ne se lit. Une ville faite d’injonctions contradictoires paralysantes où ses habitants semblent déboussolés, comme s’il n’y avait plus d’orientation claire pour les guider. Une ville où on ne sait plus où elle nous emmène. Une ville masquée qui se dérobe plus qu’elle ne révèle. Une ville où l’urbanité même, le fait d’être ensemble, semble peu à peu disparaître… Dans la Dark City, c’est le sens même de la ville qui se dérobe à nous !
    https://www.internetactu.net/2021/03/24/apres-la-smart-city-la-dark-city
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  5. -
    https://www.franceculture.fr/emission...beissance-est-elle-en-train-de-monter
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