-
https://theconversation.com/la-domina...philosophe-tal-piterbraut-merx-242517
Vote 0
-
https://www.cerveauetpsycho.fr/sd/psy...-est-votre-degre-de-sagesse-23270.php
Vote 0
Le monde est ce qu’il est. Il ne nous veut ni bien, ni mal. L’avenir est incertain, et peut faire advenir le bien comme le mal. C’est pourquoi le réalisme du pessimisme n’interdit pas, bien au contraire, « l’espérance folle » (Guy Béart) de l’optimisme. Il faut se guérir d’un pessimisme paralysant. L’éducation se doit donc de promouvoir un optimisme salvateur.
---
Le pessimisme va de soi. Il est la couleur dominante de toute vie humaine. Inutile de vouloir l’enseigner : il est comme un mode de fonctionnement « par défaut ». L’optimisme, quant à lui, a besoin d’être promu. C’est en ce sens que, comme le dit Alain, si « le pessimisme est d’humeur, l’optimisme est de volonté ». Ce que Georges Pascal, dans L’idée de philosophie chez Alain, exprime par une très belle formule : « l’optimisme est un refus volontaire du désespoir ».
On ne refuse pas de prendre acte des difficultés qui accablent toute vie humaine, mais de céder au désespoir que peut entraîner cette prise de conscience. Car « le noir pessimisme » n’est « le vrai » que pour celui qui s’abandonne, devenant alors le jouet de forces qui lui restent « extérieures ». Si je ne fais pas l’effort de me gouverner, je deviens la proie de mes humeurs, le jouet de mes passions.
L’optimisme est le résultat d’une conquête. Il faut en faire l’apprentissage. Mais alors : comment apprend-on à être optimiste ? Tout simplement : en cultivant sa volonté. Mais il n’y a aucune magie de la volonté. Celle-ci se forge, et se fortifie, à la double condition que l’on essaye, au lieu d’abdiquer a priori ; et que l’on espère, au lieu de penser que l’on ne doit jamais rien attendre de bon.
https://theconversation.com/apprendre...re-optimiste-un-enjeu-educatif-171425
Vote 0
Ce narcissisme n’est pas nécessairement péjoratif s’il est envisagé comme la simple fierté de sentir son esprit résonner avec celui de l’écrivain au fil des pages. On peut déplorer l’inélégance de certains hommes cultivés citant Héraclite d’un ton faussement désinvolte entre le fromage et le dessert. Mais vouloir dissocier la littérature de sa puissance singularisante, c’est lui ôter sa fonction cathartique. On ne peut pas lire l’Odyssée sans se sentir un peu Ulysse, et tant pis pour la pudeur.
Par ailleurs si la lecture ramène à soi, elle ouvre aussi aux autres. La conscience de sa propre condition passe inévitablement par une mise en relation avec d’autres vies que la sienne. La lecture s’accomplit toujours dans un double mouvement centripète et centrifuge : la cristallisation identitaire (s’identifier, c’est ramener à soi) se combine au renforcement de liens externes (s’identifier, c’est aller vers l’autre). Dans cette perspective, publier des contenus littéraires sur Instagram ne relève pas d’un mouvement de repli mais au contraire d’une dynamique d’ouverture. Le réseau social assure la transition entre le régime « égoïste » du corps à corps individuel avec le livre, et le régime « altruiste » du partage convivial de la lecture avec autrui, et ce faisant il contribue à subvertir les hiérarchies culturelles.
***
Le régime de popularité encouragé par les plates-formes numériques (injonctions aux « likes », aux « partages », aux « commentaires ») favorise en effet la mise en scène du best-seller plutôt que d’une littérature académique. La dimension communautaire des sociabilités en ligne, associée à la symbolique démocratique d’Internet, s’oppose à l’apologie des happy few. Loin d’encourager une aristocratie des lecteurs, Instagram, YouTube ou Facebook fixent de nouveaux principes hiérarchiques où la règle vaut davantage que l’exception.
https://theconversation.com/bookporn-...s-la-fin-de-lelitisme-culturel-150711
Vote 0