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    https://www.slate.fr/story/242351/inf...ids-obesite-menages-pauvres-precaires
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    https://www.lesechos.fr/industrie-ser...11-milliards-par-an-en-france-1911714
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    https://www.sciencesetavenir.fr/sante...-aux-maux-de-dents_158758?xtor=RSS-16
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  4. Ne pas permettre à chaque personne de gagner un salaire décent est une énorme erreur.
    UN PETIT FIL où je résume les résultats de recherches sociologiques, psychologiques et économiques à partir des hausses de salaires minima aux Etats-Unis. 1/13
    Pour Matthew Desmond, professeur de sociologie à Princeton, en l’absence de salaire minimum, des millions de personnes doivent cumuler deux (mauvais) emplois pour survivre. Ces personnes sont alors fatiguées, et trrrrrrès stressées (cela se mesure objectivement, oui). 2/13
    Le premier bénéfice du salaire minimum d'une niveau suffisant est alors la réduction de leur temps de travail : ces personnes ne travaillent plus "que" 60h par semaine, et non pas 80 ou 100. Elles sont plus reposées, plus détendues, ont du temps pour elles et leurs proches. 3/13
    Elles ont plus de temps pour mieux s’occuper d'elles, se soignent mieux, ou arrivent enfin à arrêter de fumer ! Il a aussi été ainsi montré que le salaire minimum réduit les violences conjugales et les mauvais traitements infligés aux enfants. Pas mal, non ? 4/13
    Des rémunérations plus élevées sont également associées à des naissances moins fréquentes d’enfants prématurés, à des grosses adolescentes moins nombreuses, et à un moindre taux d’alcoolisme chez les ados, et la causalité est très probable. 5/13
    Selon Tsu-Yu Tsao, auteur d'une importante étude, « aucun médicament n’est près d’avoir un tel impact sur la morbidité ». Phrase à relire please. Pour Desmond, un salaire suffisant est « un antidépresseur, une aide à la contraception, une aide pour mieux dormir ». 6/13
    Comme le dit le Dr Margot Kushel, qui dirige le Centre de San Francisco pour les populations vulnérables, « lorsque le salaire minimum augmente (en Californie), je le vois ». Ses patients font plus d’exercice ; leur santé mentale s’améliore ; 7/13
    Pourquoi tout cela ? Parce que ces personnes retrouvent leur dignité, "tout simplement". En effet, les bas salaires sont « un affront à la dignité des personnes », qui les fait se sentir « petites, insignifiantes et dépourvues de pouvoir ». 8/13
    A l’inverse, être moins mal rémunéré permet de se sentir fier. C’est ce qui permet aux travailleuses et aux travailleurs à bas salaires de trouver la force de suivre les prescriptions médicales, d’effectuer les démarches administratives. 9/13
    Pour Sendhil Mullainathan (professeur d’économie, Harvard) et Eldar Shafir (professeur de psychologie, Princeton), auteurs de "Scarcity: Why Having Too Little Means So Much", être pauvre induit un stress considérable et permanent ... 10/13
    ... qu’ils estiment supérieur à celui lié à la privation de sommeil durant une nuit entière. Or c’est ce stress qui pousse à prendre les mauvaises décisions pour soi et pour les autres. (Point très important, si je peux me permettre) 11/13
    Les bas salaires sont donc dommageables pour la santé des travailleuses, pour celles de leurs enfants. Ils devraient donc être combattus, au même titre que les autres maladies professionnelles (qui ne le sont pas du tout assez). 12/13
    Pour les références complètes et d'autres révélations tout aussi stupéfiantes, vous pouvez lire l'article complet sur le site d'@AlterEco_ :
    alternatives-economiques.fr/smic-sauve-vie…
    (Note : l'article date d'avril 2019, ces choses commencent à être connues depuis des années). 13/13
    https://threadreaderapp.com/thread/1439640260472885258.html
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  5. Prenons l’exemple de la réglementation thermique des bâtiments. À mesure que leur efficacité énergétique a augmenté, la taille des maisons s’est agrandie, et l’évolution des modèles familiaux a provoqué une hausse des surfaces à chauffer.

    De la même manière, le poids des véhicules a peut-être baissé (avant une nouvelle augmentation ces dernières années) grâce à une amélioration des performances des moteurs, mais l’entrée dans la société du tourisme et des loisirs a multiplié les distances parcourues par les Français. Les gains de l’efficacité sont alors annulés par les effets de ces évolutions sociétales.
    https://theconversation.com/quelle-pl...sobriete-dans-nos-modes-de-vie-150814
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  6. Anne Case et Angus Deaton, tous deux chercheurs à Princeton, ont étudié en profondeur le phénomène. Ils ont d’abord montré qu’une bonne proportion de l’augmentation de mortalité était liée à un petit nombre de causes : alcool, overdoses aux médicaments opioïdes et suicides. On réalise immédiatement que ces causes sont exclusivement d’origine humaine. Cette mauvaise santé américaine est due aux Américains. Case et Deaton ont ensuite cherché à déterminer les causes des causes, c’est-à-dire les raisons qui poussaient ces américains – majoritairement des blancs, non hispaniques et sans diplôme – à attenter à leur santé. Ils ont observé que ni les revenus, ni les données économiques en général n’étaient suffisants pour justifier ce comportement. L’économie ne pouvait notamment pas expliquer la divergence entre les blancs non hispaniques et les autres communautés. Les auteurs ont émis l’hypothèse que c’étaient plutôt les circonstances sociales qui étaient en cause.

    Certains changements sociaux ayant commencé il y a longtemps – plusieurs décennies – auraient créé ce que Case et Deaton ont appelé « un désavantage cumulatif ». Ce désavantage se répercute sur la mortalité et ce, dès le milieu de la vie puisque ce sont les blancs d’âge moyen qui meurent plus qu’avant (les seniors continuent de voir leur santé s’améliorer). Le marché du travail, sensible à la concurrence internationale pour ces non diplômés, mais aussi un déclin social dont peuvent témoigner par exemple les indicateurs de mariage, se sont associés pour produire ce désavantage cumulatif.

    Les Américains blancs non hispaniques et non diplômés ont progressivement perçu cet avantage et l’ont interprété comme détruisant leurs perspectives. Ce mix les aurait amenés à mener une vie moins saine.

    Qu’il s’agisse d’alcool, d’opioïde ou même de mauvaise nourriture (l’obésité étant souvent associée aux autres problèmes), l’intoxication exerce deux effets qui expliquent son attractivité : elle apporte un plaisir instantané et elle éteint momentanément le désespoir. Les Américains ont accepté de se reporter sur ce que les psychanalystes appellent les satisfactions pauvres. Ils ne croyaient plus aux satisfactions ayant une valeur supérieure.

    ***

    Le parallèle avec la mauvaise santé américaine nous rappelle deux de nos caractéristiques : premièrement, ce qui compte le plus n’est pas la réalité du monde mais la perception que nous en avons. Deuxièmement, nous avons une conception dynamique de la vie. Nous ne nous préoccupons pas seulement du court terme mais aussi du long terme et donc pas seulement de nous.

    L’absence de détérioration de la santé des afro-américains relèverait d’une logique inverse mais basée sur les mêmes principes. Malgré toutes les difficultés et discriminations qu’ils rencontrent encore, les afro-américains auraient appris à être plus résilients et surtout, ils envisagent une amélioration de leurs conditions sociales. Ils se voient dans une tendance positive alors que les blancs expriment une régression.
    https://usbeketrica.com/fr/article/us-declassement-social-esperance-de-vie
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