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    https://www.rts.ch/play/radio/egosysteme/audio/auto-guerison?id=10888142
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  2. Anne Case et Angus Deaton, tous deux chercheurs à Princeton, ont étudié en profondeur le phénomène. Ils ont d’abord montré qu’une bonne proportion de l’augmentation de mortalité était liée à un petit nombre de causes : alcool, overdoses aux médicaments opioïdes et suicides. On réalise immédiatement que ces causes sont exclusivement d’origine humaine. Cette mauvaise santé américaine est due aux Américains. Case et Deaton ont ensuite cherché à déterminer les causes des causes, c’est-à-dire les raisons qui poussaient ces américains – majoritairement des blancs, non hispaniques et sans diplôme – à attenter à leur santé. Ils ont observé que ni les revenus, ni les données économiques en général n’étaient suffisants pour justifier ce comportement. L’économie ne pouvait notamment pas expliquer la divergence entre les blancs non hispaniques et les autres communautés. Les auteurs ont émis l’hypothèse que c’étaient plutôt les circonstances sociales qui étaient en cause.

    Certains changements sociaux ayant commencé il y a longtemps – plusieurs décennies – auraient créé ce que Case et Deaton ont appelé « un désavantage cumulatif ». Ce désavantage se répercute sur la mortalité et ce, dès le milieu de la vie puisque ce sont les blancs d’âge moyen qui meurent plus qu’avant (les seniors continuent de voir leur santé s’améliorer). Le marché du travail, sensible à la concurrence internationale pour ces non diplômés, mais aussi un déclin social dont peuvent témoigner par exemple les indicateurs de mariage, se sont associés pour produire ce désavantage cumulatif.

    Les Américains blancs non hispaniques et non diplômés ont progressivement perçu cet avantage et l’ont interprété comme détruisant leurs perspectives. Ce mix les aurait amenés à mener une vie moins saine.

    Qu’il s’agisse d’alcool, d’opioïde ou même de mauvaise nourriture (l’obésité étant souvent associée aux autres problèmes), l’intoxication exerce deux effets qui expliquent son attractivité : elle apporte un plaisir instantané et elle éteint momentanément le désespoir. Les Américains ont accepté de se reporter sur ce que les psychanalystes appellent les satisfactions pauvres. Ils ne croyaient plus aux satisfactions ayant une valeur supérieure.

    ***

    Le parallèle avec la mauvaise santé américaine nous rappelle deux de nos caractéristiques : premièrement, ce qui compte le plus n’est pas la réalité du monde mais la perception que nous en avons. Deuxièmement, nous avons une conception dynamique de la vie. Nous ne nous préoccupons pas seulement du court terme mais aussi du long terme et donc pas seulement de nous.

    L’absence de détérioration de la santé des afro-américains relèverait d’une logique inverse mais basée sur les mêmes principes. Malgré toutes les difficultés et discriminations qu’ils rencontrent encore, les afro-américains auraient appris à être plus résilients et surtout, ils envisagent une amélioration de leurs conditions sociales. Ils se voient dans une tendance positive alors que les blancs expriment une régression.
    https://usbeketrica.com/fr/article/us-declassement-social-esperance-de-vie
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  3. Du paracétamol (connu sous le nom d'acétaminophène aux États-Unis) aux antihistaminiques, en passant par les statines, les médicaments contre l'asthme et les antidépresseurs, il est de plus en plus évident qu'ils peuvent nous rendre impulsifs, fâchés ou agités, diminuer notre empathie envers les étrangers et même manipuler des aspects fondamentaux de notre personnalité, comme le fait que nous soyons névrosés.

    Chez la plupart des gens, ces changements sont extrêmement subtils. Mais chez certains, ils peuvent aussi être dramatiques.

    Si ces affirmations sont vraies, les implications sont profondes. La liste des coupables potentiels comprend certaines des drogues les plus consommées sur la planète, ce qui signifie que même si les effets sont faibles au niveau individuel, ils pourraient façonner la personnalité de millions de personnes.

    La recherche sur ces effets ne pourrait pas tomber à un meilleur moment. Le monde est en pleine crise de surmédication, les États-Unis achetant à eux seuls 49 000 tonnes de paracétamol chaque année - ce qui équivaut à environ 298 comprimés de paracétamol par personne - et l'Américain moyen consommant pour 1 200 dollars de médicaments sur ordonnance au cours de la même période.

    Et avec le vieillissement de la population mondiale, notre soif de drogue va encore s'aggraver et devenir incontrôlable. Au Royaume-Uni, une personne sur dix de plus de 65 ans prend déjà huit médicaments par semaine.

    L'une des raisons pour lesquelles les médicaments peuvent avoir un tel impact psychologique est que le corps n'est pas seulement un sac d'organes séparés, inondé de produits chimiques aux rôles bien définis - c'est plutôt un réseau, dans lequel de nombreux processus différents sont liés.
    https://www.bbc.com/afrique/monde-51256543
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